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Expositions

Daniel Dezeuze, Sans titre, 1996, pastel sur papier
Photo A. Morain
© Galerie Daniel Templon


Parfum de dessins

La fondation Guerlain s'intéresse à un mode d'expression commun à tous les artistes : le dessin. Un art peut en cacher un autre.

Alors même que se multiplient les expositions de dessins, que le musée national d’art moderne de Paris vante la présentation de sa collections d’art graphique, la fondation d’art contemporain Daniel et Florence Guerlain présente une sélection d'œuvres des plus éclectiques. « Le dessin est à la base de tout » nous rappelle Florence Guerlain, directrice de la Fondation. D'abord utilisé pour esquisser un travail, l'art graphique devient au 20e siècle une pratique reconnue en tant que telle. « En tant que collectionneurs notre sélection a été très personnelle, en essayant toutefois représenter les différents types d’expressions graphiques : pastel, fusain, aquarelle.. le choix des œuvres est essentiellement une question d’affinité, de sensibilité. » L'historien d’art, Philippe Piguet, a participé à cette aventure. Ainsi des œuvres de 9 artistes différents, dont Daniel Dezeuze, Gérard Garouste, Barthélémy Toguo ou Hervé Télémaque nous introduisent dans des univers très personnels.

«Il s’agit là de la première exposition de la fondation consacrée exclusivement au dessin. Nous renouvellerons très certainement cette expérience dans l’avenir. » Les dessins au fusain d'Ernest Pignon Ernest fixent l’évolution de projets urbains de grandes dimensions. Une vision plus poétique nous est donnée par les pastels de Daniel Dezeuze qui explorent la vie amoureuse des plantes. Si l’étude de la nature passe par un retour aux sources, le dessin en est pour lui la meilleure expression. Barthélémy Toguo nous livre son secret de la liberté d’expression. Des figures ou morceaux de quotidien croqués distraitement apparaissent comme une succession de souvenirs furtifs. Dans les salles, « les œuvres se mélangent au rythme des formats. Les œuvres d'Eduardo Arroyo, comme Tatoo( 100 x 80 cm) rivalisent d'importance avec les encres sur papier de Jean-Olivier Hucleux ( 21 x 29 cm) ». Une commande à Bernard Moninot : le studiolo est présentée à cette occasion et nous introduit dans la notion de dessin-phénomène. Passant du dessin au trait à la projection lumineuse sur le mur, l'artiste aborde un autre état de l'art graphique.




 Stéphanie Magalhaes
22.09.2001