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Patrimoine

© Parlons du Breton
Musée de Bretagne

Buhez rassemble ses druides

L’association Buhez participe à la valorisation du patrimoine breton. Son directeur, Eric Morin, fait le bilan de 24 ans d’activité.

Pourquoi la création d’une association au niveau régional et comment a-t-elle évolué?
Eric Morin.
Buhez signifie «la vie» en breton. Ce nom a été choisi en 1978 pour désigner l’association des conservateurs des collections publiques de Bretagne. Sa création répondait alors au besoin des musées isolés de se rencontrer pour discuter et monter des projets. Il s’agissait déjà de mettre en valeur un patrimoine breton. Faire des expositions et développer des actions étaient les deux axes principaux. Dans les années 80, nous avons créé l’atelier régional de restauration des statues et bois polychromes, à Bignan, dans le Morbihan. Cet atelier existe toujours mais vole aujourd’hui de ses propres ailes. Parmi les projets fédérateurs : Le mariage en Bretagne ou Les Bretons et Dieu. Jusqu’à la fin des années 80, «Buhez études» testait également la faisabilité des projets de musées. L’arrivée de professionnels sur le marché a mis un terme à cette activité.

Quels sont vos partenaires ?
Eric Morin.
Nous rayonnons sur les cinq départements de la Bretagne historique, incluant la Loire-Atlantique. L'association est reconnue et nous traitons essentiellement de sujets d’ampleur pour lesquels une aide est nécessaire. Les musées de société, les écomusées et les musées dits ambivalents accueillent nos projets : le musée de la Cohue à Vanne, le musée d’art et d’histoire de Saint-Brieuc, le musée de Morlaix, les écomusées des Pays de Montfort, des pays de Rennes mais aussi le musée du château des Ducs de Bretagne et le musée de Bretagne. C’est d’ailleurs ce dernier qui reçoit actuellement « Parlons du breton ». Cette présentation aborde une réflexion sur le patrimoine immatériel d’une région et caractérise bien notre intérêt pour l’identité bretonne. Nous travaillons depuis un an sur la publication d’un guide pratique des costumes régionaux, qui devrait sortir fin 2002.


© Association Buhez
Comment financez-vous vos activités ?
Eric Morin.
L’association fonctionne par projet, il y a donc des années sans budget. Des subventions variables selon les sujets sont apportées par les collectivités locales, le conseil régional et l’Etat, à travers la DRAC. Par exemple, les expositions « Quand les bretons » a bénéficié d’un budget de 290000 € (soit 1,9 millions de francs) et « La langue bretonne » de 210000 € (soit 1,4 millions de francs). Pour ces deux manifestations, le Crédit Agricole et le Crédit Mutuel de Bretagne ont été partenaires. Nos projets pour le futur ? Une exposition sur le gallo, pour continuer à rendre compte de la grande diversité linguistique de notre région, et une étude sur l’archéologie sous-marine de la côte ouest. Le paysage institutionnel a beaucoup changé, les conservateurs ont moins besoin de se réunir et c’est dommage !


 Stéphanie Magalhaes
01.03.2002