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La ville rose à l'antique

Quarante cinq chercheurs publient "Tolosa", une somme sur l'histoire de Toulouse, du 5e siècle av. J.-C. aux Mérovingiens.

PARIS, 24 jan (AFP) - Quarante-cinq chercheurs de l'Unité de recherche toulousaine d'archéologie et d'histoire (UTAH) et du CNRS ont travaillé pendant sept ans pour dresser un tableau complet de l'histoire du site et de la ville de Toulouse, du 5e siècle avant Jésus-Christ aux Mérovingiens, à la fin du 6ème siècle. Le résultat de leurs recherches, un ouvrage de 602 pages publié sous le titre Tolosa - nouvelles recherches sur Toulouse dans l'Antiquité, a été présenté mardi. Le métro de Toulouse, ses parkings souterrains ont fait beaucoup ces trente dernières années pour la connaissance de la ville antique, grâce aux découvertes faites sur ces chantiers. "Les chantiers modernes ont permis de découvrir une grande porte romaine lors de la construction du parking du Capitole en 1971, puis la station de métro Esquirol nous a valu la découverte du grand temple du Capitole romain, le lotissement construit à la place de l'ancien hopital Larrey a permis de découvrir l'entrée du palais du roi Wisigoth Théodoric adossé au rempart du 1er siècle", rappelle le directeur de l'UTAH, Jean-Marie Pailler. Les archéologues attendent encore beaucoup dans les prochaines années de la construction de la nouvelle ligne de métro notamment. "Mais cette archéologie de sauvetage risque parfois d'être un peu pointilliste et nous avons éprouvé le besoin de réaliser une actualisation de la première grande synthèse publiée en 1968 par Michel Labrousse, Toulouse l'Antique", a expliqué M. Pailler.

La ville créée de toutes pièces par les Romains au 1er siècle, sous Auguste, a dû abriter 5.000 à 20.000 personnes suivant les époques, si on en juge par la taille de l'enceinte, un carré d'un kilomètre de côté, en bordure de la rive droite de la Garonne, sur l'emplacement de l'actuel centre-ville. Les équipes qui ont collaboré à l'ouvrage ont retracé l'histoire de cette place commerçant le vin de Gaillac et le blé sous l'empire romain puis sous le royaume wisigoth. Ils ont aussi décrit les premières installations celtes et romaines sur les collines voisines, parmi lesquelles celle de Vieille-Toulouse la bien nommée, jonchée de milliers d'amphores. Du temps où le vin n'était pas encore produit sur place par les Romains, et conservé dans les tonneaux gaulois, mais où il était encore importé d'Italie. L'ouvrage est tiré à 1.000 exemplaires dans un premier temps. "On envisage 500 exemplaires de plus car il peut intéresser largement au-delà du cercle des universitaires même si c'est un bébé de 2,7 kilos", selon M. Pailler. "Tolosa", édité par la collection de l'Ecole française de Rome est vendu par souscription jusqu'au 15 février au prix de 44,21 EUR (290 F) (UTAH, 27 rue Bernard Délicieux, 31200 Toulouse). Il sera ensuite diffusé en librairie par De Boccard au prix de 59,46 EUR (390 FF).

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  AFP
25.01.2002