Home > Le Quotidien des Arts > Grenoble, le charme discret de la province

Marché

Grenoble, le charme discret de la province

Alpexpo accueille, pour sa 27e édition, le traditionnel salon des antiquaires. Entre mobilier et joaillerie, le savoir-faire régional reste le maître mot.


© Salon des Antiquaires de Grenoble
La création du Salon des antiquaires, en 1975, traduit l'engouement de l'époque pour les salons de province. « Il s’agit d’un très joli salon régional essentiellement prisé pour son mobilier » nous confie Anne-Bénédicte Desies, organisatrice de l’événement. « Les visiteurs du salon, au nombre de 10 000 l’an dernier, constituent un visitorat très ciblé de passionnés d’antiquités. Si la provenance reste en majorité régionale, les départements limitrophes et des pays comme la Suisse et l’Italie y font des apparitions ».À la question : le nombre de participants a-t-il évolué ? L’organisatrice répond : « Tous les salons ont divisé par deux leur nombre d’exposants depuis quelques années. Un fait causé par la multiplication des déballages marchands dans les villes de province. »


© Salon des Antiquaires de Grenoble
Parmi les 100 exposants, on compte 90% de fidèles. Selon les organisateurs, pour conserver la confiance des clients, il convient d’entretenir la fidélité des participants ! Un comité de sélection formé par des professionnels participe au choix des nouveaux venus. Cette année le Manoir de Pont l’évêque et Catherine Pinneteau seront de la partie. Cette dernière expose des meubles et des objets de collection comme des bronzes ou des horloges. Curieux et amateurs viendront admirer la bonnetière de style Louis XIII, la tapisserie d’Aubusson ou encore la table bouillotte en acajou blond et marbre gris Ste Anne. « Nous présentons une importante sélection de meubles régionaux en bois fruitier dont la clientèle est friande. Des pièces réalisées par les Hache, célèbres ébénistes grenoblois de père en fils, sont présentées au stand d’Edgar Tribbia. Cette production diffère des ateliers parisiens».

Puis, il y a les habitués comme Chantale Ceceille ou Josée Trindade, de Châlon et de Beaune, ou encore Jacques Chenal, Brigitte Quilis et Christian Hoffmann, également président du salon. Le stand Emir, antiquaire de Lyon, présente des tapisseries et tapis tandis que Francine Antiquités offre une sélection de parures signées des plus grands créateurs du 20e siècle comme Boucheron. La galerie les Aristoloches de Grenoble présente les peintures régionales de l’Abbé Cales, Henriette Gröll ou encore Edith Berger. « Entre les Charbonniers de Claude Pollet et le grand Clair de lune de Hareux (2m20 x 2m80) un tableau exceptionnel a rejoint le stand hier matin : Une vue de la bastille et de la Porte de France par Charles Bertier daté des années 1900 » selon Brigitte Vallier, experte en art dauphinois. Une œuvre qui devrait intéresser certains musées régionaux !




 Stéphanie Magalhaes
31.01.2002