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Grandeur et misère de St'art

Rendez-vous montant de l’art contemporain en France, St’art a clôturé sa sixième édition lundi dernier. Sur un bilan en demi-teinte.


Espace Esprit de St'Art
© St'art
Durant quatre jours, la deuxième foire française d’art contemporain après la Fiac, St’art, a accueilli pour sa sixième édition 24 420 visiteurs, avec un pic de fréquentation pour la journée du vendredi : 6 923 visiteurs. Des dates choisies durant les vacances scolaires et un temps radieux sont certainement les causes de cette baisse de fréquentation (26 000 visiteurs en 2001). Pour Claude Feurer, directeur commercial de la SOFEX (Société des foires expositions) « le bilan de la foire a été partiellement satisfaisant. L’offre s’est améliorée en qualité grâce à la présence, depuis deux ans, d’un comité de sélection. Le nombre des exposants a également augmenté : des 86 galeries de l’an dernier, nous approchons de la centaine cette année. Nous avons accueilli un grand nombre de collectionneurs suisses et allemands. Ce qui ne fait que confirmer le fait que St’art commence à gagner en notoriété à l’étranger. Du côté du chiffre d’affaires, le bilan est mitigé mais 85% des galeries ont déclaré qu'elles entendaient revenir. Il faut donc continuer à valoriser la qualité et à développer la promotion de St’art au-delà des frontières ».


© Galerie du Centre
«Le bon public était absent. Seules les galeries présentes à St’art depuis plusieurs années ont fait du chiffre d’affaires. Pour ma part, j’ai pris 30 contacts alors qu’Art Paris m’en apporte 200 ! Il faut encore améliorer le niveau et faire en sorte que St’art ne soit pas une foire trop locale » annonce, sans concessions, Alain Matarasso de la galerie du Centre à Paris. Pour Jacqueline de Champvallins, des Éditions de Champvallins, présente à St’art depuis plusieurs années, l’édition 2002 a été «un désastre. Le visiteur était présent mais n’achetait pas ou seulement des œuvres à petit prix d’une moyenne de 200 euros. Nous n’avons vendu qu’une pièce à plus de 450 € ». La galerie Artim de Strasbourg, exposant depuis la première édition de la foire, déclare avoir fait un chiffre d’affaires inférieur de moitié à l’an dernier. Annick North, directrice explique ce fait par « l’absence des clients suisses et allemands, habituellement présents à la foire. La pièce la plus importante que nous ayons vendue était une sculpture de Robert Stephan, artiste régional, à environ 3 000 € ». Le trophée club de la presse / Stratégie a été remis à Michèle Gobing pour L’essentiel est-il dans le journal. Deux cents personnes se sont rendues à la table ronde « Entreprises et art contemporain » animée par Anne Lahumière, confirmant l'intérêt du public pour le sujet. La prochaine édition de St’art est fixée du 30 janvier au 3 février 2003. Une chose est certaine : elle ne coïncidera pas cette fois avec les vacances scolaires, pour le plus grand soulagement de tous...


 Stéphanie Magalhaes
07.02.2002