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Sursis pour les Nok du Louvre

Les oeuvres Nok et Sokoto, dont le Nigéria demandait le retour, sont prêtées à la France pour 25 ans.

PARIS, 13 fév (AFP) - Les trois oeuvres des ethnies Nok et Sokoto du Nigéria, acquises en 1999 par le futur Musée du quai Branly à Paris et qui sont exposées au Pavillon des Sessions du Musée du Louvre, sont officiellement prêtées à la France pour 25 ans, a annoncé mercredi le ministère de la Culture. Catherine Tasca précise dans un communiqué "qu'un accord intergouvernemental vient d'être signé entre la France et le Nigéria" qui "règle de manière définitive le statut des trois oeuvres". "Une reconnaissance de propriété de ces trois oeuvres est assurée au bénéfice de la République fédérale du Nigéria". La ministre souligne que "sur la base de l'Article 7 de la Convention UNESCO de 1970 qui reconnaît à l'acquéreur de bonne foi un droit à indemnité, les trois oeuvres feront l'objet d'un dépôt d'une durée de 25 ans, renouvelable d'un commun accord, dans les lieux d'exposition permanents du Musée du quai Branly".

Le ministère ajoute que "la France est également prête à faciliter la restitution au Nigéria de toute pièce appartenant à cet état et dont la preuve de l'acquisition illégale aura été établie par les juridictions compétentes de notre pays". Enfin, déclare Mme Tasca, "la France tient à marquer son attachement à la lutte contre le trafic illicite des oeuvres d'art en s'engageant dans la ratification de la convention Unidroit de 1995. Sur proposition du gouvernement français, l'Assemblée nationale a adopté ce texte le 29 janvier 2002". En avril, le Nigeria avait officiellement demandé à la France la restitution de trois statues Nok et Sokoto exposées dans l'antenne des Arts premiers, au Louvre, à Paris, avant de rejoindre le futur Musée des Arts premiers, Quai Branly. Ces trois sculptures proviennent de sites archéologiques découverts à l'occasion de prospections minières au début des années 1990, alors que le Nigeria avait déjà interdit l'exportation de toute pièce archéologique. Ces objets, avait souligné l'ICOM (conseil international des musées), sont donc forcément sortis du pays illégalement.

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  AFP
14.02.2002