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Marché

Masque Bembe, bois, Congo Ancienne Collection Gustave Van Geluwe, Bruxelles, avant 1935 © Galerie Bernard De Grunne, Bruxelles


L'art tribal a rendez-vous aux Champs-Elysées

Le 4e Salon d’Art Tribal s’est ouvert jeudi après-midi dans les salons de l’hôtel Dassault à un public professionnel. L’atmosphère était un peu tendue, les collectionneurs américains étant absents.

Vitrine fabuleuse du marché des objets d’art africains, océaniens et amérindiens, le salon d’Art tribal qui se tient jusqu’au 17 septembre pour la quatrième année à l’hôtel Dassault a accueilli une vingtaine d’exposants dont la moitié de marchands bruxellois. L’occasion pour un public d’amateurs plus nombreux, quoique plus profanes, d’acquérir de belles pièces comme une boîte à plumes Maori (Nouvelle-Zélande) en bois sculpté du début du 19e siècle, l’objet phare du Belge Jo de Buck, proposé à 70 000 francs. Pour le même prix, chez Bernard de Grunne, une statue de divination Mumuye (Nigéria) du 19e siècle, au corps très allongé à la Giacometti, dévisage les visiteurs.

Sur le même stand, une statuette Dogon (Mali) du 17e siècle, « un art prisé très coté », dont l’aspect croûteux et la rigueur géométrique séduisent les acheteurs, est à emporter pour 160 000 francs. Si, aux dires des professionnels, les ventes du salon ont vraiment décollé l’an dernier, l’absence des collectionneurs américains bloqués par les événements se fait cruellement sentir. Ils représentent pour certains marchands environ 50% de leur clientèle. Dans ce contexte de crise de l’économie mondiale, les prix qui ont plutôt gonflé depuis les résultats de la vente Goldet, risquent d’être revus à la baisse.


 Armelle Malvoisin
15.09.2001