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Patrimoine

Une nouvelle vie pour la villa Teresa

Pillée, promise un temps à la démolition, la villa Teresa, bâtisse hispano-mauresque du XIXe siècle où se côtoyait la haute bourgeoisie française à Arcachon, renaît de ses cendres.

Le bâtiment est devenu un hôtel trois étoiles. Il s'apprêtait à ouvrir sesportes au public pour les 18e Journées du patrimoine, annulées pour cause de plan Vigipirate. Depuis son acquisition en 1988, ses propriétaires, Arlette et Denis Baurès, se sentent investis d'une mission: "réanimer la villa". Parce que jusque là, "tout était mort", souligne Arlette Baurès. Le bâtiment, qui a été inscrit le 18 mars 1980 à l'Inventaire des Monuments historiques, a été marqué par la grandeur, la décadence et la renaissance.
En 1860, les frères Péreire, personnages incontournables d'Arcachon, décident de bâtir un ensemble de villas néo-gothiques, mauresques, coloniales et suisses, dont la Villa Téresa construite aux environs de 1882. Curieusement, il n'existe plus le moindre document de la date précise de son
édification. On a gardé la trace d'un de ses premiers propriétaires, un certain Monsieur Blavy, qui l'acquiert en 1894. Ce personnage riche et fantasque y a reçu des financiers, des écrivains, des célébrités comme le compositeur Charles Lecocq, et autres illustres visiteurs comme le Sultan du Maroc, en 1926.

Sur le point d'être rasée par un promoteur en 1975, la Villa Téresa est sauvée in extremis par le Comité de défense de la Ville d'Hiver, qui ne parvint néanmoins pas à lui éviter la décadence. Des squatteurs ont pillé ses cheminées, ses trumeaux sculptés et ses céramiques polychromes qui ornaient ses murs et ses plafonds. L'extérieur devait subir les mêmes outrages. Depuis 1988, les époux Baurès se sont attachés à tout reconstruire à l'identique. Le hall d'entrée est comme au temps de sa splendeur avec les boiseries qui enserrent de vastes compositions décoratives en céramique
représentant des scènes aquatiques, des marais, des oiseaux de nuit ou des paysages crépusculaires. Les balustres sculptées ornent l'escalier largement ouvert sur une mezzanine qui plonge sur des salons au plafond partagé en quatre caissons représentant les quatre saisons.
jcp/sof-cv/Glk

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  AFP
15.09.2001