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Henri Jobbé-Duval
© Françoise Monnin

Monaco Art Show sur les fonts baptismaux

Henri Jobbé-Duval, l’un de ses organisateurs, dévoile les coulisses d’une nouvelle foire d’art moderne et contemporain.

«Particulièrement heureux, ainsi s’est défini, hier matin, Henri Jobbé-Duval, devant quelques journalistes réunis pour l’occasion. Cet organisateur chevronné d’événements internationaux (la FIAC notamment) reprend du service au sein de France Conventions, la société qui concocte, entre autres, la foire Art Paris. Mission ? Développer Art Paris, aux côtés d’Alain Lamaignère et de Caroline Lacoste, et, surtout, inaugurer Monaco Art Show, en avril 2003. «Je retrouve une atmosphère de travail et d’amitié. J’ai l’impression de recommencer une nouvelle vie». La nouvelle foire ? «Regrouper à la fois ce qui est le plus pointu aujourd’hui, présenté par des galeries importantes», explique Alain Lamaignère, et exploiter deux autres pôles : «le futur, les artistes en devenir, et la photographie».

Pour ce faire, Stéphane Baumet, qui a beaucoup travaillé sur le salon Paris-Photo et sur les Rencontres d’Arles, rejoint l’équipe. Monaco Art Show se tiendra au Grimaldi Forum, un somptueux bâtiment inauguré il y a deux ans. Trente-cinq à cinquante galeries seront retenues pour cette première édition, et se partageront quatre mille mètres carrés (loués trois cents euros le mètre carré environ) dans un hall d’un seul tenant, sans aucun pilier. Cent couples de collectionneurs seront invités pour l’occasion, en hôtel quatre étoiles, situé à quelques mètres du Forum. «Sans compter les trois cents à quatre cents grands collectionneurs vivant à Monaco», souligne Philippe Martel, directeur du Forum. Les organisateurs espèrent aussi accueillir beaucoup d’Italiens, et de résidents de la Côte d'Azur. «En région PACA, souligne Alain Lamaignère, c’est à Pâques qu’on ouvre les maisons». «Nous ne voulons pas faire une foire de province, souligne encore Henri-Jobbé-Duval. On se situe à un niveau international élevé. Le comité, qui possède de gros moyens, est très exigeant». «On vous prépare une sorte de Bâle en très resserré», insiste Alain Lamaignère. Reste à savoir si la sévérité bâloise peut s’accomoder du farniente méditerranéen.


 Françoise Monnin
12.04.2002