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Marché

Eric Dereumaux

Art contemporain aux portes de l'Elysée

RX, c'est le nom de code de la nouvelle galerie qui vient d'être portée sur les fonts baptismaux, avenue Delcassé. Compte-rendu de l'inauguration.

Dès 18 heures, jeudi dernier, les premiers arrivants découvraient le nouvel espace RX, né de l’association d’Eric Rodrigue (amateur d’art et collectionneur) et d’Eric Dereumaux (ancien élève de l’Icart, directeur du site artcom.fr, dédié aux artistes contemporains). «Nous nous sommes rencontrés en novembre 2001. Eric Rodrigue désirait des conseils, finalement nous avons ouvert une galerie quelques mois plus tard» explique Eric Dereumaux, directeur des lieux. Les heures passant, la foule se faisait plus compacte : collectionneurs, passionnés, amateurs, artistes célèbres ou moins célèbres, parmi lesquels on reconnaissait Orlan, journalistes…

A l’intérieur, par une chaleur caniculaire, impossible de voir ou de regarder en détail les œuvres des neuf artistes permanents de l’équipe RX : Marie Amar, Stéphane Belzère, Isabelle Champion-Métadier, Anne Delporte, Louis Jammes, Philippe Pasqua, Yki Onodera, Philippe Tourriol et Xiao Fan. Dehors, des coupes de champagne, de belles femmes, des hommes très chics, des flashes, des commentaires, des sourires… L’avenue Delcassé appartient, dans la portion de la galerie, aux visiteurs. Qui remarque finalement l’adéquation des photos de Marie Amar et de Yki Onodera, celle des peintures d’Isabelle Champion-Métadier et photos de Xiao Fan ou encore, celle des peintures de Philippe Pasqua et photos de Louis Jammes ? Cohérence de l’accrochage ? Sûrement, faudrait-il pour cela pouvoir revenir tranquillement ! Réfléchi mais peut-être un peu «froid»… manquant de la poésie et de la fragilité qui émanent de l’ensemble des œuvres, même de celles qui peuvent paraître d’un expressionnisme violent. Ca discute politique par-ci, art par-là. Les portables sonnent, on se retrouve, on se bouscule.

Pari gagné malgré les vacances des Pâques : cinq cents personnes sont venues par goût, par curiosité, par sympathie, par soutien ou par snobisme… Réussi doublement, c’était l’anniversaire d’Eric Dereumaux : ses trente ans. «Je ne pouvais pas rêver mieux comme vernissage» se réjouit-il. Reste que l’espace est, somme toute, banal : rectangulaire, sur deux niveaux. Il ne s'agissait là que d'une présentation, d'un essai (réussi) et l'on attend désormais avec attention les prochaines expositions personnelles. La première, «Je rêvais d’en venir aux mains», est consacrée à Philippe Tourniol (peinture, dessin, photos et objets) à partir du 28 mai. A suivre. Après Jérôme de Noirmont, une autre bonne galerie d’art contemporain dans le 8e arrondissement a-t-elle vu le jour en ce 25 avril ?


 Muriel Carbonnet
29.04.2002