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Louise Weiss, un premier quinquennat réussi

Les galeries de la rue Louise Weiss, dans le treizième arrondissement, fêtent aujourd’hui les cinq ans du jeune pôle de l’art contemporain parisien.


Bosco, Five Years
© Mrzyk&Moriceau
À quelques pas du métro Bibliothèque François Mitterrand, les galeries de la rue Louise Weiss, de la rue du Chevaleret et de la rue Duchefdelaville occupent le terrain. Depuis cinq ans, les vernissages communs organisés par l’association Louise, attirent chaque fois plus de trois mille visiteurs. Comment se portent ses membres ? Au départ, en avril 1997, seulement cinq galeries participaient à l’aventure : Art Concept, Air de Paris, Emmanuel Perrotin, Jennifer Flay et Praz-Delavallade. Selon l'une des responsables de la galerie Emmanuel Perrotin, «Notre premier objectif, en nous installant dans la rue Louise Weiss, était de placer l’argent dans la production et non dans la location d’un espace coûteux dans un quartier touristique. Ici, les visiteurs prennent leur temps. Depuis cinq ans, notre public s’est diversifié, aux personnalités du monde de l’art se sont ajoutés des critiques et des gens de la mode». Quel a été le fait marquant de ces cinq années ? «L’ouverture de notre second espace, de l'autre côté de la rue, il y a presque deux ans. Nous ressentions le besoin de pousser les murs et ainsi d’exposer dans de meilleures conditions».

La galerie Jousse Entreprise a rejoint récemment le quartier. «Avant de pouvoir m’installer ici, je me rendais régulièrement aux vernissages de ces galeries. La présence de ce pôle est d’une importance majeure sur la scène française. Si le quartier ne séduit pas par son charme, la lisibilité reste son principal atout. Beaucoup de collectionneurs étrangers se déplacent jusqu’à la rue Louise Weiss. Ce quartier a indéniablement une renommée internationale que ce soit à Milan ou à Berlin» explique Philippe Jousse, responsable de la galerie. Attentif aux artistes de la jeune scène française, il a trouvé, dans cette dynamique d’équipe, la réponse à ses aspirations. Tout juste arrivé, le jeune galeriste ouvre déjà un nouvel espace (emplacement anciennement occupé par la galerie Almine Rech) et étend ses thèmes d’exposition au mobilier d’architectes. «Il y a beaucoup à attendre de ce quartier. On parle déjà d’un futur musée du design dans le 13e arrondissement». En attendant, la galerie Almine Rech inaugure aujourd’hui la sculpture lumineuse d’Hugo Rondinone, Cry me a River, placée de manière permanente à l’angle du quai de la gare.

Le mot de la fin revient à l’initiateur du projet, Bruno Delavallade : «C’est une réussite et l’on ne pouvait pas espérer mieux. Durant les cinq années d’activité de l’association Louise, nous avons toujours eu un nombre de visiteurs important». Le directeur de la galerie Praz-Delavallade insiste sur le programme en commun des galeries lors des vernissages. «Travailler ensemble n’empêche pas à chaque galerie d’affirmer son identité. Des projets ponctuels, comme celui d’un stand commun à la foire de Turin avec Air Paris, Art Concept et Emmanuel Perrotin, permet une cohésion d’ensemble. Je suis très heureux d’en être arrivé là. Aujourd’hui le succès de la rue est reconnu. Car nombreux étaient les sceptiques au départ...»


 Stéphanie Magalhaes
27.04.2002