Home > Le Quotidien des Arts > Art Price Annual : le cru 2002

Livres, CD, DVD

Art Price Annual : le cru 2002

Art Price publie l'édition 2002 de son annuaire de résultats de ventes d'œuvres d'art aux enchères publiques dans le monde, du 1er janvier au 31 décembre 2001.

2 800 pages, 69 000 artistes, 170 000 résultats correspondant à 5 200 ventes. Un seul volume, grâce à un papier bible et une typographie appropriée qui, la mise en page très rigoureuse aidant, donnent une lisibilité et une maniabilité qu'on ne trouve pas toujours dans ce type d'ouvrage. Art price a tiré le maximum de ce ce que l'on peut attendre du papier.

Le relevé porte sur le «Fine Art» - tableaux, dessins, miniatures, estampes, affiches, céramiques, sculptures, tapisseries et photographies - et, pour tenir dans les limites du papier, sur une sélection d'œuvres vendues. Art price indique saisir 12 000 ventes par an, face aux 5 200 apparaissant dans l'annuaire. Pour rester représentative, cette sélection reprend, pour chaque artiste et pour chacun de ses genres, un panel de 20 % des œuvres ayant atteint les prix les plus élevés au cours de la période. Et pour éclairer - ou tenter - l'amateur, on mentionne entre crochets le nombre d'œuvres recensées dans la base principale, accessible sur le site internet. Les prix sont les «prix marteau» exprimés en monnaie locale mais systématiquement traduits en dollars, livres, francs et euros.

L'ouvrage est, à vrai dire, un peu plus qu'un livre de cote, car il bénéficie de la richesse des bases de données sur lesquelles il s'appuie. Outre les mentions habituelles de cataloguage, il rapporte les signes distinctifs de l'œuvre, les signatures et leur position, les expositions, les collections et les références au catalogue raisonné.

Toujours à partir des bases de données, l'annuaire propose un rapide survol de l'année écoulée, à travers des graphiques et des tableaux commentés, portant aussi bien sur l'évolution des prix, que sur les performances de chaque pays, la part prise par les différents mediums artistiques ou le volume d'affaires de chaque artiste. On ne sera pas étonné de trouver Picasso en tête, avec un volume de vente de 102 999 720 euros, assez loin devant Monet et Cézanne, tandis que le premier contemporain, Bruce Naumann, «n'a fait» que 12 303 297 euros ...

Bref, un bon exemple d'intégration des supports papier et Internet et, à l'heure où l'indice des prix des œuvres d'art fait beaucoup mieux que le Cac 40, un ouvrage qui mérite consultation et réflexion.


 Danielle Arnaud
06.05.2002