Home > Le Quotidien des Arts > Florence revitalise sa Biennale des antiquaires

Marché

Bernardo Strozzi, Jeune garçon avec des fruits, galleria Pasti Bencini, Florence


Les intérieurs du palais Corsini


Une vue de la précédente édition


Florence revitalise sa Biennale des antiquaires

La manifestation s'ouvre demain dans la capitale toscane. Avec des ambitions nouvelles, comme nous le confie son président, Giovanni Pratesi.

La première édition de la Biennale de Florence s'est tenue en 1959 au palais Strozzi. Organisée par l'antiquaire Luigi Bellini, elle effaçait les difficiles années de la reconstruction. Après quelques beaux crus, la manifestation avait perdu beaucoup de son lustre, accueillant essentiellement des exposants italiens. La 22e édition est dirigée par Giovanni Pratesi, président de l'association des antiquaires italiens, qui a manifesté l'intention de lui redonner une dimension internationale.

Avez-vous porté une attention particulière à la qualité des exposants ?
Giovanni Pratesi.
Nous avons cherché à faire venir les meilleurs. En ce qui concerne les antiquaires italiens, je pense que nous réunissons ce qui se fait de mieux dans le pays. Pour les étrangers, nous accueillons ceux qui ne sont pas présents en ce moment à New York , dans une manifestation similaire. Mais le fait que Trinity Fine Art ou Colnaghi nous aient choisi montre le prestige recouvré de Florence. Colnaghi exposera le dessin de Michel-Ange, dont la vente à Londres au début de l'été avait fait tant de bruit.

Qu'en est-il de la scénographie ?
Giovanni Pratesi.
Nous nous sommes installés au palazzo Corsini, qui est un superbe palais baroque. Nous avons fait appel à un grand scénographe, qui est également très connu en France, où il a collaboré à plusieurs expositions au Grand Palais. Il s'agit de Pier Luigi Pizzi. Il a mis en place un parcours qui respecte parfaitement l'esprit des lieux. Les invités à l'inauguration de ce soir pourront s'en convaincre. Nous avions prévu 400 personnes mais nous avons déjà 800 réservations !

La Biennale souffrait autrefois d'un manque de visibilité.
Giovanni Pratesi.
Cela a été le troisième point essentiel de notre intervention. Nous avons renforcé la communication en ouvrant quatre bureaux de presse à l'étranger, à Paris, Londres, New York et Wiesbaden. Plus de 100 journalistes sont accrédités pour la manifestation. Je voudrais aussi souligner un dernier élément. Vous savez qu'il était jusqu'à présent difficile de faire sortir des œuvres d'art d'Italie, le ministère ayant en la matière une attitude de grande protection. Les choses changent, un climat plus favorable se met en place. Nous avons fait venir une commission qui a travaillé jusqu'à la veille du vernissage pour établir la liste des œuvres autorisées à sortir du territoire. Je pense que cela constituera un élément de sécurité très important pour les acheteurs.


 Rafael Pic
21.09.2001