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Patrimoine

La Ciotat veut rouvrir l'Eden

La ville lance une campagne de souscription destinée à restaurer le cinéma des Frères Lumière.

LA CIOTAT (Bouches-du-Rhône), 8 mai (AFP) - La Ciotat, ville d'adoption des frères Louis et Auguste Lumière, pères du cinématographe, a lancé une souscription pour faire revivre son Eden Théâtre, désaffecté depuis sept ans, réputé être la plus ancienne salle de cinéma au monde. Avec le concours de Ciotadens passionnés du 7ème art, emmenés par Gilles Trarieux-Lumière, l'arrière petit-fils de Louis, la municipalité de Patrick Boré (RPR) a aidé à la création d'une association, "Les Lumières de l'Eden", chargée de la réhabilitation de cette salle mythique, propriété communale. "Les Lumières de l'Eden", parrainées par Claudia Cardinale et Daniel Toscan du Plantier, vont lancer une campagne de souscription, notamment pendant le festival de Cannes. L'association doit recevoir le concours d'un comité de soutien de professionnels qui devrait être présidé par le cinéaste Bertrand Tavernier, président de l'Institut Lumière à Lyon, a annoncé mardi M. Boré. La ville prévoit de transformer le site en un "pôle cinéma", d'aménager des ateliers ouverts sur les technologies de la communication, l'image et le virtuel, d'accueillir des expositions, et peut-être des studios. Ce lieu serait associé aux manifestations liées au cinéma que La Ciotat accueille déjà, comme le Festival des scénaristes, en avril.

L'Eden, inauguré le 15 juin 1889, est fermé depuis 1995. Durant l'été 1895, Louis Lumière avait filmé sa famille en vacances dans la cité balnéaire des Bouches-du-Rhône. Le 21 septembre 1895, il avait organisé une grande représentation dans la propriété familiale, sur la plage, projetant notamment "l'arrivée d'un train gare de la Ciotat" qui avait fait forte impression. En mars 1899, l'Eden commençait à présenter les films de la Maison Lumière, tout en demeurant lieu de spectacles où Fernandel par exemple fit ses débuts dans les années 20. Depuis ces temps animés, la salle de 350 places, dotée d'un balcon à l'italienne, s'est sérieusement dégradée. Quelques vestiges demeurent : un antique appareil de projection chet en bois de l'ouvreuse, quelques guirlandes d'ampoules. Mais des tentures murales déchirées pendent piteusement sur des fauteuils encrassés; des portes sans gonds ont été condamnées. L'Eden, qui figure à l'inventaire supplémentaire des bâtiments historiques, n'est plus aux normes de sécurité, souligne l'adjointe à la culture Jacqueline Peloux. Selon de premières estimations, la réfection et les premiers équipements coûteront un peu plus de 3 millions d'euros, que la Ville se fait fort de trouver auprès des partenaires institutionnels principalement (Union européenne, ministère de la culture, Education nationale, CNC et collectivités locales). Les fonds récoltés par souscription viendront financer la suite du projet.

Par Joëlle GARRUS

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  AFP
11.05.2002