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Expositions

Une boîte à idées nommée Archilab

Les rencontres orléanaises se sont imposées en quelques années comme une vitrine des tendances futures. Marie-Ange Brayer, commissaire, nous présente le cru 2002.


T.R. Hamzah & Yeang Sdn. Bhd.
est de Kowloon, parc vertical et
front de mer du centre culturel,
Hong Kong, Chine, concours, 2001
© Archilab
Qu’est ce qu’Archilab ?
Marie-Ange Brayer, commissaire d'Archilab avec Béatrice Simonot.
Archilab en est à sa quatrième édition : ce sont les rencontres internationales de l’architecture d’Orléans. Nous avons créé la manifestation en 1999 avec Frédéric Migayrou. Depuis 2001, j'en assure le commissariat avec Béatrice Simonot. Nous invitons chaque année trente équipes (mais quatre-vingt-dix en 2001) pour montrer le champ de la recherche et de la créativité en architecture. Chacune dispose de vingt ou vingt-cinq mètres carrés pour présenter ses projets, construits ou non. Nous avons voulu couper avec l’idée qu’une exposition d’architecture doit être rébarbative. Il y a des dessins, des maquettes, mais aussi des vidéos, des dispositifs interactifs. Le côté ludique est important. Sur les vingt mille visiteurs de l’an dernier, il y avait plus de six mille étudiants et nous organisons des ateliers pour les enfants. Le grand public visite Archilab comme un laboratoire des tendances futures.

Quel est le thème de l’année ?
Marie-Ange Brayer.
Après l’habitant en 2001, c’est l’«économie de la terre». C’est un thème très large : comment les architectes pensent-ils leur interaction avec l’environnement technique, culturel, naturel ou urbain ? Il y a là une dimension topographique, une dimension géographique. On s’aperçoit pour les architectes de l’importance des données statistiques et cartographiques. Cela permet de souligner la prégnance de la notion de paysage, de poser des questions comme celle du recyclage de l’environnement construit.


Jones, Partners, Architecture
mobile, projet
© Archilab
Comment sont sélectionnés les participants ?
Marie-Ange Brayer.
Un comité, composé de critiques de différents pays, a été institué. Il essaie de rendre compte dans ses choix de la pluralité des tendances. Même si Archilab présente beaucoup de virtuel, nous nous intéressons aussi à l‘architecture «pauvre», à l’architecture paysagère, à l’architecture technologique, etc. Au départ, l’idée était de faire connaître les nouvelles générations d’architectes – un jeune architecte, cela veut dire trente-cinq ou quarante ans - sans inviter de stars. Mais, dans l'approche comparative qui nous anime, nous pouvions difficilement nous empêcher d’inviter Francis Soler – pour la dimension géographique de son architecture - ou Agnès Jourda – pour sa recherche sur l’aspect jardin.

Comment est financé Archilab et quels sont les projets pour le futur ?
Marie-Ange Brayer.
Archilab est produit à 80% par la ville d’Orléans, en collaboration avec le ministère de la Culture, la direction de l’Architecture, le conseil régional. La manifestation a lieu sur un ancien site militaire désaffecté, les Subsistances militaires. Nous étudions la possibilité d’y transférer les collections du FRAC Centre, dont je suis la directrice. Ces collections sont très riches en architecture – six cents maquettes et plus de dix mille dessins. Nous envisageons d'ailleurs de consacrer Archilab 2003 à leur présentation.


 Rafael Pic
31.05.2002