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Expositions

© The Cow Parade


Londres se donne aux vaches

Après Chicago (1999), New York (2000), ou tout récemment Sydney, c’est au tour de la capitale britannique de recevoir les sculptures bovines imaginées par deux artistes suisses.

Hier, les Londoniens ont découvert de drôles de citadines sur les trottoirs, dans le métro et dans les parcs de la ville. À Trafalgar Square, Piccadilly Circus et même au Ritz, plus de cent cinquante vaches grandeur nature en fibre de verre se font admirer, peintes dans des styles variés, fantaisistes ou très chics. Avec le flegme qui caractérise les Britanniques, nul doute que celles-ci ont du être gratifiées d’un accueil des plus courtois. Ces spécimens se déclinent en trois modèles : vaches marchant, allongée et paissant. Des artistes locaux, des célébrités mais aussi de simples amateurs et des enfants les ont décorées et ont attribué à chacune un nom. Celle de l’artiste Patrick Hughes, par exemple, s’appelle Martha. Des vedettes de la télévision ou des sportifs comme le footballeur Graeme Le Saux ont également apporté leur contribution personnelle.

Une vocation bienfaisante
En 1996, l’artiste suisse Pascal Knapp conçoit une première vache, à la demande de son père Walter. Les sculptures devaient servir de support pour des artistes participant à une manifestation d’art contemporain à Zurich en 1998. Le succès des huit cents bovins dispersés dans la ville est immédiat et lance une longue série d’événement internationaux. La démarche n’est pas uniquement artistique, mais aussi caritative. Art, charité et humour sont les maîtres mots de l’organisation. À la clôture de l’exposition, une vente sera organisée par Sotheby’s au profit d’une association venant en aide à l’enfance en difficulté, ainsi qu’aux agriculteurs victimes de la fièvre aphteuse ! À quand une pâture parisienne ?


 Laure Desthieux
18.06.2002