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Patrimoine

Le « toit du monde » remis à neuf

La Chine entreprend de restaurer quelques monuments bouddhiques bien connus depuis que le Tibet est inscrit à son catalogue touristique.

PEKIN, 26 juin (AFP) - La Chine a lancé mercredi la plus importante restauration jamais entreprise de deux palais du chef spirituel des Tibétains en exil, ont rapporté les médias officiels. Le projet de 40 millions $ va voir les travaux redonner de leur splendeur passée à la résidence d'hiver des dalaï-lamas, le célèbre Potala de Lhassa, et à leur résidence d'été, le Norbulingka, selon Chine nouvelle.

Ces symboles qui s’érodent
Principale attraction touristique de la capitale du Tibet, le palais du Potala qui surplombe la ville était la résidence d'hiver du dalaï-lama actuel avant sa fuite en Inde en 1959 à la suite de l'échec d'une rébellion antichinoise. Construit à 3 700 mètres d'altitude, ce symbole du bouddhisme tibétain est érodé par les vents et une partie de sa structure est endommagée par les vers, selon l'agence chinoise qui précise que ses fondations s'enfoncent et que l'édifice présente des dangers en cinquante-sept endroits. Comptant treize étages et des milliers de pièces, le Potala date du XVIIe siècle mais le site servait déjà de résidence d'hiver aux dalaï-lamas un millier d'années auparavant. Le palais avait déjà été restauré en 1989.

Le Tibet pour vitrine
La résidence d'été, le Norbulingka, date de 1751 et est situé à la périphérie de Lhassa. Il doit également bénéficier d'importantes réparations. Enfin, la lamaserie de Sagya, vieille d'un millier d'années, va également être restaurée, dit Chine nouvelle. Elle abrite des textes bouddhiques anciens, des porcelaines et des fresques murales. La Chine promeut depuis plusieurs années le Tibet comme attraction touristique mais le gouvernement tibétain en exil et des groupes de défense des droits de l'homme l'accusent de détruire la culture propre de la province himalayenne par la répression et une immigration massive de Chinois de l'ethnie majoritaire. De nombreux monastères et bâtiments historiques du Tibet ont été détruits ou endommagés pendant la Révolution culturelle des années 1966-1976 mais le Potala avait été épargné.

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  AFP
27.06.2002