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Expositions

L’Armory s’ouvre à la photo

En créant une nouvelle manifestation, le salon new-yorkais chasse sur les terres de Paris Photo.


Cornelie Tollens,
The conversation, 2002
65 cm de diamètre
© Courtesy Galerie Reflex
Modern Art Gallery,
Amsterdam.
NEW YORK. «Il s'agissait de combler un manque aux États-Unis, explique Isabelle David, l'une des organisatrices de l'Armory Photography Show 2002. Seul l'événement mis sur pied par l'Association of International Photography Art Dealers (AIPAD), qui a lieu en février dans la même ville, peut être considéré comme un salon de la photographie. Mais il se concentre sur les «vintages» et n'accepte comme exposants que ses propres membres. Nous voulons que toutes les tendances de la photographie contemporaine soient représentées.» Si la date choisie coïncide avec les grandes ventes new-yorkaises, elle anticipe aussi de quelques semaines Paris Photo, qui voit naître un nouveau concurrent, pour l'heure très américain : sur les 94 exposants, parmi lesquels l'on remarque quelques têtes d'affiche comme Barbara Gladstone, Howard Greenberg ou Pace MacGill, seulement 15 viennent de l'étranger.

Et les Européens ?
Anne Barrault est l'une des deux galeries françaises, avec 19/21, à faire le voyage. «Exposer dans une foire est un investissement important pour une jeune galerie et j'aime autant essayer une manifestation à l'étranger. De plus, j'ai participé cette année à l'échange Paris-Brooklyn, des contacts ont été pris et il est intéressant pour moi d'y retourner.» Les organisateurs, qui ont offert à la George Eastman House, le plus vieux musée de la photographie, un espace privilégié, tablent sur 10 000 visiteurs. Si le contrat est rempli, le rendez-vous est appelé à se renouveler. Et s'accompagnera d'une opération séduction plus poussée auprès des galeries européennes…


 Rafael Pic
28.10.2002