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Expositions

Tour de l'art contemporain

L’automne en pente douce
L’activité reprend progressivement dans les capitales du Vieux Continent avec de jeunes artistes en première ligne.


Christopher Bramham
© The Artist courtesy
of Marlborough Fine Art.
À Madrid, la galerie Helga de Alvear (tél. : +34 91 46805 06) propose des photographies, vidéos et montages des plus grands artistes de ces dernières années. Deux expositions originales permettent de redécouvrir la vidéo, à travers l’influence du cinéma. The Passing (du 19 septembre au 9 octobre), inspiré de films d’Alan Rudolph et de Jean Cocteau, est une succession de montages (réalisés entre autres par Slater Bradley et Christian Marclay) qui plongent le visiteur dans une atmosphère onirique, créée par une alternance de films documentaires et de fictions. À Barcelone, à la galerie Joan Prats (tél. : +34 93 216 0284), l’art contemporain se décline cette fois-ci en peinture. Albert Ràfols-Casamada y montre ses derniers travaux : de larges acryliques coloriées aux tons pastel (jusqu’au 24 sept.). Bientôt trentenaire aussi, et également réputée, notamment pour sa contribution au courant de l’Arte Povera, la galerie Massimo Minini, à Brescia en Italie (tél. : +39 030 38 38 34), regroupe les œuvres de cinq jeunes artistes européens (dont le créateur français Mathieu Mercier) dans une exposition intitulée « Fuzzi » (jusqu’au 21 sept.). Place aux jeunes aussi à la galerie Marella Arte Contemporanea de Milan (tél. : +39 02 69 31 14 60), où les travaux de trois femmes de trois continents sont mis en parallèle. On y trouve les crânes remodelés de l’artiste américaine Amy Sarkisian, les photographies de poupées Barbie version sexy de la japonaise Shinako Sato et les anges virtuels, hybrides de photographie et de peinture de l’italienne Cristina Graziani (du 19 sept. au 27 oct.).


Christopher Bramham, Farm in Spring,
2002, h.s.t., 38 x 53 cm. © The Artist
courtesy of Marlborough Fine Art.
Tentations paysagères
Dans un style très différent, l’artiste Julie Mehretu, dont les peintures sont exposées à la galerie White Cube à Londres (tél. : +44(0)2079 30 5373), exprime aussi ses doutes sur notre société. En superposant des couches de peinture et d’encre sur des cartes géométriques et topographiques, l’artiste éthiopienne qui vit à New York crée des tableaux chaotiques et dynamiques en référence aux environnements urbains surchargés et compressés de notre époque (jusqu’au 28 sept.). À l’opposé, Christopher Brahmam, chez Marlborough Fine Art (tél. : +44(0)20 76 29 5161), plonge le visiteur dans une atmosphère champêtre à travers ses dernières peintures de paysages de Cornouailles (du 18 sept. au 26 oct.). Dans la même galerie, John Davies présente Tamata 2002, ses premiers travaux d’estampes. À Vienne, Artmosphere (tél : +43 1 533 98 58) voit la rentrée en couleurs. La galerie dédie ses deux espaces aux artistes américains. « Colour is fire » regroupe les peintures monumentales, abstraites et lyriques de Sam Francis datées de 1964 à 1990 (jusqu’au 30 sept.). Dans la galerie de Salzbourg (tél : +43 662 84 64 83), un « Best of Pop art » présente les plus grands noms du mouvement : Andy Warhol, Roy Lichtenstein, Keith Haring et Robert Rauschenberg (jusqu’au 30 sept.). À Francfort, les paysages biomorphiques aux couleurs naturelles de l’allemand Hans Sieverding diffusent à la galerie Wild (tél. : +49 0 69 296 833) un sentiment d’éternité à travers l’exposition intitulée « Immer Gegenwart » (« toujours le présent ») (jusqu’au 13 nov.). Traitant aussi du rapport au temps - cette fois-ci du quotidien -, l’artiste belge Ronald Dupont, également exposé à Paris chez Samagra, présente à la galerie bruxelloise Contrast (tél. : +32 2 512 98 59) ses sculptures et peintures récentes où évoluent des bonshommes figuratifs sur fonds dépouillés (jusqu’au 6 oct.). Toujours en Belgique, la galerie Art en Marge (tél. : +32 2 511 04 11) présente les peintures minutieuses de l’artiste Jean-Michel Wuilbeaux qui, entre ténèbres et lumière, par petites touches de couleurs, témoigne des événements forts qui ont marqué sa vie difficile (jusqu’au 19 oct.). Un moment d’émotion.


 Anouchka Roggeman
16.09.2002