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Marc Révillon d'Apreval : «Une Biennale à la campagne»

L’antiquaire se remémore avec nostalgie sa première Biennale au Grand Palais, en 1962.


«Mon stand lors de la première Biennale
qui fut une réussite...»
© Photo André Chadefaux.
Il s'avère que ma première Biennale fut aussi la toute première, au Grand Palais après les tribulations de la Foire des Antiquaires à la Porte de Versailles. Nous étions environ quatre-vingt exposants. Les stands des antiquaires se trouvaient sous les balcons. Les pavillons des décorateurs se déployaient au centre de la nef, où étaient disséminés des jardins et des fontaines. Les verrières étaient en mauvais état et c'était enchanteur de voir le lieu investi par les pigeons et les moineaux. On se serait cru à la campagne ! Personnellement, j'ai très bien travaillé. En quinze jours, j'ai réalisé mon chiffre d'affaires de l'année précédente. Lors de cette édition, j'avais un très joli stand de 70 m2. J'ai vendu plusieurs tapisseries à cette occasion. L'une représentait Renaud et Armide, des Manufactures de Paris : elle a été achetée par un Anglais. Une autre, issue de la série des Mois des Gobelins, a été cédée à un collectionneur français. L'inauguration avait été calme mais très vite le bouche à oreille a fonctionné. À l'époque la Biennale, qui était la première exposition d'antiquités au Grand Palais, était fréquentée par de nombreux Parisiens. Cette première édition fut fastueuse avec notamment le fameux bal des Débutantes animé par Jacques Chazot. On a très vite compris qu'on avait eu raison de quitter la Porte de Versailles...


 Roxana Azimi
25.09.2002