Méthode douce pour édifice XVIIIe

Entamée il y a un an, la réhabilitation de l'hôtel Coislin, où furent signés en 1778 les traités d'alliance par lesquels la France reconnaissait l'indépendance des Etats-Unis, vient d'entrer dans une nouvelle phase avec le nettoyage au laser des façades classées de cet édifice situé à l'angle de la place de la Concorde et de la rue Royale, à Paris.
Les travaux de réhabilitation sont conduits par la société GTM Construction (groupe Vinci), qui utilise pour la restauration des façades une technique de nettoyage au laser qu'elle a mise au point avec le laseriste Quantel, entre 1993 et 1996, dans le cadre d'un programme européen.
Utilisée depuis quelques années pour nettoyer des monuments historiques, cette technique "douce" permet de décoller les salissures sans attaquer le support, contrairement aux techniques de projection d'abrasif.
Dessiné par Jacques-Ange Gabriel, concepteur de l'Ecole militaire, l'hôtel de Coislin fait partie d'un ensemble de bâtiments construits à la suite d'un concours lancé par Louis XV pour la réalisation de ce qui est devenue la place de la Concorde.
Une partie du projet, remporté par Gabriel en 1753, est alors cédé à des personnes privées, parmi lesquelles la comtesse de Coislin, qui acquiert la partie d'angle entre la place et la rue Royale avant de louer son bien, qui accueillera quelques occupants illustres, comme Chateaubriand.
Le 6 février 1778, les salons aujourd'hui classés du 1er étage voient Conrad A.Gérard, au nom de Louis XVI, Benjamin Franklin, Silas Deane et Arthur Lee, au nom des Etats-Unis d'Amérique, signer les traités d'amitié et d'alliance par lesquels la France reconnaît l'indépendance des Etats-Unis.
Transformé en bureaux par la Société maritime des pétroles en 1920, le bâtiment accueillera au fil du siècle diverses sociétés en son sein.
Acquis par le fonds d'investissement Concorde SCI début 2001, l'édifice entièrement rénové est destiné à accueillir un nouvel espace de bureaux.

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