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Politique culturelle



Katsuhito Nishikawa, histoire d’eau

L’artiste contemporain Katsuhito Nishikawa investit le parc de Wesserling : la commande, inaugurée aujourd'hui, illustre le dynamisme strasbourgeois.

A l’initiative du Centre européen d’actions artistiques contemporaines, le parc de Wesserling accueille Aqua, du sculpteur japonais Katsuhito Nishikawa. Né en 1949 à Tokyo et travaillant en Allemagne depuis 1974, cet artiste a déjà à son actif un vingtaine d'expositions dans le monde. Depuis 1987, l'association de Strasbourg se donne pour mission de mettre à la disposition du grand public des œuvres d’art contemporain dans la ville et ses environs. « L’aventure a commencé en 1988 avec une commande à Ernest Pignon-Ernest, Les arbrorigènes placée dans le parc de Pourtalès. En 1990, c’est La Ligne indéterminée de Bernar Venet qui s’installe sur la place de Bordeaux à Strasbourg. Au total, nous avons passés 16 commandes à des artistes d’origines diverses.» nous confie Evelyne Loux, secrétaire générale du CEAAC.

La lettre envoyée à Katsuhito Nishikawa, le 16 juin 2000, marque le premier pas vers un projet de grande envergure. « Le parc de Wesserling est actuellement en cours de réaménagement. Nous souhaitions participer, à notre manière, à cet embellissement. Notre comité d’experts bénévoles a soumis le nom de l’artiste japonais et le projet a été unanimement accepté.» Avec un coût total de 300 000F et le partenariat de la région Alsace, du conseil général du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, de la DRAC Alsace, de la ville de Strasbourg, le projet met un an à se réaliser.

« La mentalité japonaise nous a particulièrement séduite.» En investissant les 5 bassins du parc, Katsuhito Nishikawa se veut discret : ses 5 sculptures en béton blanc simulent les ondes d’une eau absente dans des bacs désaffectés ou comblés. L’artiste refusa une remise en eau immédiate des bassins, son travail consistant selon lui à intégrer une œuvre dans un contexte évolutif. « Avec trois commandes par an, le CEAAC remplit son rôle de diffusion de l’art contemporain. Mais intégrer des œuvres dans des lieux publics peut également poser quelques inconvénients comme en témoigne la commande à Giulio Paolini, en restauration avant même d’avoir été inaugurée, victime de la tempête de l’été dernier.


 Stéphanie Magalhaes
06.10.2001