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Expositions

11 septembre, devoir de mémoire

De New York à San Francisco, musées et galeries se souviennent à leur façon de l’événement.


Dessin d’enfant, « Le jour où notre
monde a changé », 2002. © Musée de la
ville de New York.
Encouragées par l’American Association of Museums et le Federal Institute of Museum and Library Services, plus de 150 institutions culturelles à travers les États-Unis ont ouvert gratuitement leurs portes le 11 septembre 2002. Nombre d’entre elles accueillent des expositions sur le thème de la catastrophe. Le Musée de la ville de New York propose, pour plusieurs mois, une exposition intitulée « Le jour où notre monde a changé », présentant 80 dessins d’enfants, qui expriment leurs peurs et espoirs face aux attaques terroristes. A quelques mètres de « Ground Zero » - nom donné à l’emplacement actuel du World Trade Center -, dans le hall du bâtiment AT&T, le même musée rend hommage aux victimes, comme bon nombre d’autres institutions culturelles de la ville, en exposant le documentaire photographique traitant de la catastrophe.

Des musées, pour soigner l’âme...
«Les musées américains réaffirment leur rôle essentiel de soutien, de communauté et de civisme », explique Sarah Henry, vice-présidente des programmes du Musée de la ville de New York. Véritables temples patriotiques, ils sont devenus, le temps d’une journée, des espaces de recueillement et d’expression pour le public. Ainsi, à Chicago, le Musée de la ville a organisé une procession de bougies. Au Hibel Museum of Art, à Jupiter en Floride, chacun a pu placer une fleur sur un parterre destiné à former un gigantesque jardin de 5 000 fleurs, qui sera achevé le 15 septembre. Le Musée des enfants de Boston a proposé une journée familiale autour du thème « Liberté de jouer ». Dans le parc Balboa à San Diego, où se trouve notamment l’Institut d’art de San Diego, un « mur du 11 septembre » présente des œuvres réalisées par le public (jusqu’au 15 septembre). Au Metropolitan Museum de New York, des lectures de textes et des concerts de musique classique gratuits ont été organisés toute la journée. « Les hôpitaux ouvrent leurs portes pour soigner les blessures physiques, les musées sont là pour reposer l’âme », affirmait Philippe de Montebello, le directeur du musée, quelques jours après les attentats.


 Anouchka Roggeman
11.09.2002