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Politique culturelle

© Centre Georges Pompidou,
Photo: Georges Meguerditchian

Jean-Jacques Aillagon part en campagne

Le président directeur général du centre Pompidou dresse un bilan flatteur de son action et sollicite un troisième mandat.

En vingt ans, le Centre Pompidou a connu huit présidents. Sa direction a été livrée au départ à la volatilité, au caprice. Il est important de l'asseoir,de la stabiliser. Ce pourquoi, le 25 mars prochain, j'aspirerai à ma succession : le message est très clair. Ce matin, face à la presse qu'il a convoquée, Jean-Jacques Aillagon, Président Directeur Général du Centre Pompidou, fait campagne. Nommé pour trois ans - à deux reprises déjà - par le Conseil des Ministres, sur proposition du ministre de la culture, il assume depuis 1997 ses fonctions avec une joie réelle. Le temps est loin de l'enseignement de l'histoire dans un collège de Corrèze, puis du poste de chargé de la communication de l'école nationale supérieure des beaux-arts, puis de celui de directeur des affaires culturelles de la ville de Paris...
En dressant le bilan de la dernière saison du Centre, qualitativement appréciable, qualitativement satisfaisant, selon lui, Jean-Jacques Aillagon ne formule qu'un souhait : celui de persister.

Il est vrai que le lieu a accueilli, depuis sa réouverture en 2000, 5,5 millions de visiteurs, parmi lesquels 2,2 millions de lecteurs passés par la bibliothèque, qui pallie à l'insuffisance, grande maladie des bibliothèques universitaires, à propos de laquelle nous appelons de tous nos voeux une mobilisation de l'Etat.
En présentant le programme de l'année 2002 - soit notamment. 22 expositions à Paris -, le Président a souligné combien le Centre demeurait fidèle à sa mission : «regard sur le XXe siècle et attention à la création d'aujourd‚hui». Au programme des festivités, notamment, une rétrospective du peintre figuratif allemand Max Beckmann, un cycle de conférences autour du thème «que reste-t-il du XXe siècle», et un grand hommage à la Révolution Surréaliste, dès le printemps prochain ; malheureusement, le principal mécène de cette exposition, le groupe Pinault-Printemps-La Redoute, vient de se retirer, remportant avec lui 4,6 millions de francs promis, en raison de la morosité mondiale. Qu'importe ! La nave va ! Et le centre s'apprête à une décentralisation spectaculaire, en région française mais également à Berlin, où il est fortement question que s'implante «une antenne ». Qui en sera le directeur ?


 Françoise Monnin
28.09.2001