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Le mastaba, de Saqqara au Louvre

Une vaste structure au parement éclatant prend appui sur un massif de terre et de roches. C’est le mastaba d’Akhetetep. Un site internet invite à en percer les mystères.


En 1985, alors que les équipes du Louvre commencent à se pencher sur la réorganisation du département égyptien, l’une des questions à régler concerne le déplacement d’un joyau de la collection. La chapelle du mastaba d’Akhéthetep, acquise en 1903 par Georges Bénédite, a aujourd’hui trouvé sa place. Après une dizaine d’années de fouilles menées à Saqqara et la publication d’un ouvrage rédigé par la conservatrice, Christiane Ziegler, un site internet vient livrer les secrets de cet ensemble funéraire de l’Ancien Empire.

De la construction aux fouilles
En utilisant toutes les techniques du multimédia, il réunit de très nombreuses informations relatives au monument, à son décor ainsi qu’à la longue histoire de sa redécouverte. La vidéo fait comprendre l’implantation du mastaba dans le site célèbre pour la pyramide à degrés construite par l’architecte Imhotep. Une prise de vue panoramique permet de visualiser l’intérieur de la chapelle funéraire et d’en découvrir les différents registres, tandis que les rapports de fouilles des dernières années peuvent même être téléchargés par les plus curieux…

Le mastaba sous tous les angles
En fonction de leurs centres d’intérêt, les internautes découvriront comment s’articulent les différentes pièces du mastaba ou comment la lourde cuve funéraire a été descendue dans le caveau, à 21 mètres de profondeur, une distance proportionnelle au statut social du défunt. Ils pourront déchiffrer certains hiéroglyphes, comme celui du relief de la navigation à la voile où les inscriptions sont autant de conseils aux matelots de l’au-delà pour que le voyage du défunt se passe sans encombre. Dommage que les textes soient, quant à eux, parfois difficiles à décrypter…


 Zoé Blumenfeld
05.10.2002