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Marché

Une première joyeuse

Le nouveau rendez-vous parisien a remporté les suffrages des visiteurs et des exposants… qui attendent déjà la prochaine édition.


Terrine et son couvercle, porcelaine
de Chine pour le marché européen,
36 cm, c. 1760.
© Antoine Lebel.
PARIS. Un salon où les exposants entameraient un pas de danse les soirs de nocturne, ça n’existe pas… Détrompez-vous, c’était bien le cas ! La première Biennale des arts asiatiques a été placée sous le signe de la bonne humeur. «On ne sait jamais à quoi cela tient», avoue Antoine Antoine Lebel, le président de l’association qui a organisé l’événement, «mais plusieurs visiteurs nous l’ont effectivement fait remarquer ». De là à imaginer que cela a incité les achats, ce serait sans doute renverser le rapport de cause à effet… Comme l’explique Sylvie Captier de la galerie Captier, les professionnels, inquiets à l’idée «d’essuyer les plâtres d’une première édition dans la conjoncture économique actuelle», ont été rapidement rassurés par la présence de visiteurs peu nombreux - 5 500 - mais exprimant une réelle demande. Aux grandes figures internationales, venues au vernissage après un passage à la Biennale des antiquaires, a succédé dès le lundi une clientèle française, plus classique mais d’humeur acheteuse.

Un espoir d’agrandissement
Au bout du compte, les participants sont donc satisfaits. La plupart d’entre eux sont rentrés dans leurs frais, certains considérant même avoir fait un très bon salon. Que les affaires aient été conclues sur place ou qu’elles soient en cours de négociation. En effet, selon le new-yorkais Sebastien Izzard, «lorsqu’on présente des œuvres aussi chères que notre paire de paravents, on ne s’attend pas à ce qu’un acheteur se présente directement». Tous semblent donc prêts à renouveler l’expérience, avec l’espoir de fédérer d’autres grandes pointures grâce à ce premier bilan positif. Seul bémol au tableau, Antoine Barrère considère qu’«il a peut-être manqué de ténors dans des domaines tels que le mobilier pour fixer les très grands collectionneurs».


 Zoé Blumenfeld
05.10.2002