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Politique culturelle

Culture, le ministère aux champs

Pour son premier exercice de décentralisation grandeur nature, Jean-Jacques Aillagon se rend avec son cabinet à Toulouse, du 26 au 29 septembre.

Le ministre a tenu parole. Lors de sa conférence de presse du 4 juillet dernier, il avait annoncé qu’il se rendrait, tous les deux mois et avec sa garde rapprochée, en province. La ville rose inaugure cette pratique en même que s’y ouvre le Printemps de septembre (cf. notre entretien avec Marie-Thérèse Perrin). Le ministre et ses conseillers, ainsi que les directeurs d’administration centrale - du Livre, du Patrimoine, etc. - ont quatre jours pour rencontrer leurs interlocuteurs sur place. Au total, trente-cinq personnes se déplacent avec un programme personnalisé pour chacun. Les actes les plus «politiques» seront la rencontre avec le conseil de l’ordre des architectes, la visite de la cité d’Empalot et des alentours de l’usine AZF - ce qui permettra d’aborder un point sensible, la question de la reconstruction des équipements culturels touchés par l’explosion. Les musées locaux ne seront pas oubliés (les Abattoirs, le Musée Fenaille à Rodez, récemment inauguré) ni les écoles d’art (à Toulouse et à Tarbes) ni les services départementaux de l’architecture et du patrimoine (à Cahors et à Castres). La réunion, pour la première fois en province, du conseil des collectivités territoriales (le 26), se veut un «signe fort» de la volonté de décentralisation. Mais le ministre lui-même est conscient que la réussite de ce type de mission repose sur des actes concrets. Un véritable bilan de cette politique ne sera donc tiré qu’avec un certain recul, sans doute après la seconde «sortie», au début du mois de décembre, en Lorraine.


 Rafael Pic
28.09.2002