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Expositions

Paris-Pékin : la longue marche vers l’Occident

En regroupant cent quarante œuvres des artistes de l’avant-garde chinoise, l’espace Cardin annonce l’Année de la Chine en France.


Qiu Zhijie, Tattoo II, 1996,
photographie, 180 x 165 cm.
© Chinese Century Ullens.
PARIS. Une scénographie remarquable conçue par l’architecte Jean-Michel Wilmotte permet d’appréhender la dynamique de l’art chinois dès l’entrée de l’exposition avec de colossaux dinosaures «rose tyrien». Une mise en scène qui mêle les couleurs emblématiques de la tradition à celles des propositions les plus contemporaines. Le ton est donné : passé et présent sont indissociables de la création actuelle chinoise. Cet art, méconnu en France, nous apparaît protéiforme, expérimental et foisonnant. Preuve en est, les trois étages qui proposent un tiers des œuvres collectionnées depuis quinze ans par Guy et Myriam Ullens, en un parcours explicite, à l’accrochage thématique très lisible, aux cartels détaillés.


Sui Jianguo, Dinosaures
© Chinese Century Ullens.
Un art expérimental
La rencontre avec cet art qui oscille entre subversion et poésie, est inattendue. La collection, bien qu’elle privilégie un art expérimental aux dépens des styles modernes de peinture à l’encre et au pinceau, laisse entrevoir un panel des principales voies explorées par les artistes chinois : la photographie et la vidéo au sous-sol (Wang Jin, Wang Quingsong, He An, Rong Rong, Huang Yan…), les dernières tendances et la culture du mot écrit au rez-de-chaussée (Zhang Wang, Zhang Xiaogang, Zeng Fanzhi, Yangjiang Youth…), la peinture et la sculpture au premier étage (Mao Yan, Liu Xiaodong, Liu Wei…).


 Muriel Carbonnet
11.10.2002