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Marché

Toulouse, l’âge de la maturité

Annulé l’année dernière en raison de l’explosion de l’usine AZF, le salon toulousain entend rattraper son retard pour sa quarantième édition.


Ensemble mobilier commodes, époque
régence, ainsi qu'une paire de fauteuils
époque Louis XVI et un cartel époque
Louis XV.
© Salon des antiquaires de Toulouse.
TOULOUSE. «En 1963, mon père, Pierre Jary, alors antiquaire et président du syndicat régional, décide de rassembler une cinquantaine de brocanteurs pour la première “Quinzaine de l’occasion Languedoc-Midi-Pyrénées”. Ce qui était un défi au départ est vite devenu un rendez-vous de choix ensuite rebaptisé “Salon des antiquaires de Toulouse”. Il est classé premier salon de France dans sa catégorie par la superficie (20 000 m2), par la fréquentation (80 000 visiteurs) et par le nombre d’exposants (300)», explique Claude Jary, organisatrice et fille du fondateur.

Un salon national
Des meubles du XVIIIe siècle à l’orfèvrerie, des sculptures en bronze aux toiles de maîtres, la variété des pièces exposées permet d’intéresser un large public. Du modeste espace occupé dans les années soixante, le salon s’étend aujourd’hui sur trois halls respectivement consacrés aux œuvres de prestige, aux pièces d’antiquité et aux objets de brocante. Il reçoit moins de dix galeries étrangères mais ne renie pas sa dimension locale, qui en fait le point de passage obligé des professionnels du cru. Parmi les plus fidèles, la galerie Sourillan, la plus ancienne galerie de Toulouse, propose une collection de trente dessins d’André Derain. «Je participe à de nombreux salons en France et à l’étranger. Mais ce salon reste pour moi le plus important sur le marché européen !», explique Jean-Paul Sourillan. Avec la manifestation nîmoise à venir (30 nov. - 8 déc.), la région se prépare un automne dense.


 Stéphanie Magalhaes
09.11.2002