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Marché

© Courtesy Art Basel Miami Beach.

Samuel Keller, directeur d’Art Basel

Art Basel Miami Beach, qui ouvre ses portes le 5 décembre, est un nouveau rendez-vous pour les amateurs d’art contemporain.

Pourquoi avoir choisi Miami pour une nouvelle foire d’art contemporain ?
Samuel Keller
. Les artistes et les galeries habitués d’Art Basel voulaient être présents sur le marché américain dans une foire proche de l’esprit de Bâle. Nous avons donc créé un nouveau modèle de foire en prospectant pendant plus de deux ans aux États-Unis. Miami s’est révélée idéale pour plusieurs raisons. C’est une ville cosmopolite qui a de gros moyens financiers, un aéroport international, un grand port, des structures hôtelières impressionnantes, un espace d’exposition (le Convention Center) à 200 mètres de la plage dans un quartier Art déco, un temps magnifique en permanence et une scène locale artistique active avec des collectionneurs motivés. C’est finalement un endroit neutre comme Venise, Cassel ou Bâle, qui concentrent toute leur énergie sur l’organisation de leurs biennale ou foire d’art contemporain, ce qui concourt à leur succès incontestable. Les galeries de Miami nous ont suivi même si elles n’ont pas été toutes sélectionnées. Elles sont conscientes de l’enjeu que cela représente pour la ville.

Vous préparez une foire originale, pouvez-vous nous parler des exposants ?
S. K.
. Elle sera plus contemporaine que Bâle. La qualité des 155 galeries, dont 50% sont américaines, est excellente. Ce sont les meilleures du monde : Marian Goodman, Barbara Gladstone, Luhring Augustine, Gagosian, Hauser&Wirth, Max Hetzler, Jay Jopling, Yvon Lambert, Donald Young, David Zwirner, Lisson, Gavin Brown’s enterprise, Schipper & Krome, 303, Regen Projects, Tanja Bonakdar, Tomio Koyama, Juana de Aizpuru, Victoria Miro et bien d’autres.

Qu’y aura-t-il de vraiment nouveau ?
S. K.
. Autour de la foire, des expositions satellites seront organisées tout le long de la plage dans des containers de bateaux transformés par des architectes (Steinmann &Schmid) en lieux alternatifs pour les jeunes galeries. Une quinzaine de projets d’artistes (performances, peinture murale, installations…) sera présentée sous la direction du commissaire James Rondeau, de la plage au jardin botanique. La bibliothèque du jardin a été spécialement aménagée pour que les visiteurs regardent couchés les vidéos des artistes. Des millions d’euros sont engagés dans cette grande aventure de l’art contemporain. Les sponsors et les entrées couvriront moins de 20% du budget, les galeries plus de 80%.


  Propos recueillis par Muriel Carbonnet
19.11.2002