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Wanda Diebolt, directrice de l’architecture et du patrimoine

«Comment favoriser, par exemple, l’accession des jeunes architectes à la commande ?»

Lundi 25 novembre. Comme tous les lundis matin, les directeurs du ministère sont rassemblés sous l’égide de Guillaume Cerutti, directeur de cabinet de Jean-Jacques Aillagon. Nous abordons des sujets d’ordre général, notamment budgétaire. J’ai ensuite un entretien avec M. Tahlaoui, le doyen de la faculté d’architecture de Damas. Nous allons signer une convention pour y mettre en place un cours de restauration architecturale - au sens large, prenant en compte les monuments mais aussi le tissu urbain. L’école de Chaillot, qui assure déja des partenariats similaires avec Tunis, Tripoli et Sofia, se chargera de cette formation de haut niveau.

Mardi 26 novembre. Je préside la Commission supérieure des monuments historiques, qui émet des propositions de classement. Aujourd’hui, il s’agit de la troisième section, consacrée aux objets d’art. Des rapporteurs présentent les objets et expliquent en quoi ils sont remarquables. Les experts s’expriment, puis les représentants de nos services déconcentrés et, si besoin, les élus locaux. La commission délibère et rend son avis. Parmi la centaine d’objets que nous allons étudier figurent le contenu de la pharmacie de l’œuvre de la Miséricorde à Montpellier et le mobilier d’un château en Charente-Maritime. J’en profite pour souligner une lacune dans la législation française, à laquelle le ministre souhaite remédier par un projet de loi, qui n’avait pas pu aboutir lors de la précédente législature. Vous savez que la loi de 1913 permet de classer des biens meubles et des immeubles mais n’autorise pas la possibilité d’attacher à perpétuelle demeure un meuble à son immeuble. Alors que la valeur d’un monument résulte souvent de l’adéquation entre contenu et contenant… Ce vide juridique a permis les lamentables épisodes dits des «châteaux japonais», où des monuments classés ont pu être vidés de leur décor et de leur contenu. Je participerai ensuite à la table ronde sur les monuments historiques et la décentralisation, organisée par la Demeure historique dans le cadre de son congrès national.

Mercredi 27 et jeudi 28 novembre. Ces deux jours sont entièrement consacrés à la 3e édition des rendez-vous de l’architecture, au CNIT. Nous allons parler de la qualité architecturale en Europe et par conséquent - les deux éléments sont très liés - de la qualité de la commande. Comment favoriser, par exemple, l’accession des jeunes architectes à la commande ? C’est là un sujet qui nous tient à cœur et qui nous a notamment amenés à créer les nouveaux albums des jeunes architectes.

Vendredi 29 novembre. Le ministre réunit les présidents et directeurs de grands établissements publics. Il souhaite moderniser les relations avec leur tutelle, c’est-à-dire avec l’administration centrale, ainsi que les conditions de leur fonctionnement. Puis j’irai au Sénat, où le ministre défend le budget de la Culture.

Samedi 30 octobre. C’est la cérémonie du transfert des cendres d’Alexandre Dumas au Panthéon. La DAPA y participe puisqu’elle est le bras séculier des «panthéonisations», dont la décision est du ressort du président de la République.


 Rafael Pic
25.11.2002