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Les Subsistances vivront-elles ?

L'avenir du site lyonnais est entre les mains de la mairie.


Vue des Subsistances.
© Bruno Amsellem / KR Images presse.
LYON. C’est en 1997, que le projet de transformer cet ancien dépôt militaire voit le jour grâce à l’appui de Raymond Barre, alors maire de Lyon. Le bâtiment du XVIIe siècle est restauré à grand frais (plus de 11 millions €). Destiné à offrir des espaces de travail et de création aux artistes, ce projet ambitieux suscite aujourd’hui des interrogations. Gouffre financier ? Mauvaise gestion des lieux ? De quoi souffrent les Subsistances ? «Ce lieu est fédérateur de nombreuses manifestations. Aux concerts et aux festivals s’ajoute la participation de nombreux plasticiens en résidence et de troupes de théâtre dynamiques. Près d’une centaine d’artistes se sont déjà appropriés ces 8 000 m2 : studios, ateliers, cour couverte et plateaux de travail. Le projet s’est précisé avec le temps et nous avons su éviter le danger de transformer ce lieu en garage. Une simple mise à disposition de locaux n’apporte rien à la création», explique Klaus Hersche, le directeur.

Limiter les frais
Malgré le bon fonctionnement apparent du lieu, la municipalité ne veut pas se prononcer sur le devenir des 13 000 m2 encore en friches. «Le lieu ne changera pas d’orientation et restera consacré à la culture. Aucune extension de la structure en place n’est envisagée mais de nouvelles activités devraient diversifier les propositions du site», explique Patrice Beghain, adjoint à la Culture. Devant le mutisme des élus, les rumeurs vont bon train… Hôtel ? Grande école ? Une chose semble officielle : les propositions qui vont être remises au maire, le 20 décembre prochain, devront tenir compte d’une «perspective budgétaire maîtrisée». Le projet des Subsistances est-il devenu trop onéreux ? «Sur un budget de fonctionnement de 1,2 million €, 50% est consacré à l’entretien d’un lieu qui appartient au patrimoine local. De plus, nous sommes dépendants d’une régie municipale qui limite nos faits et gestes. L’implantation d’entreprises dans cet espace permettrait de développer une économie interne», répond Klaus Hersche.


 Stéphanie Magalhaes
04.12.2002