Sous la plume des maîtres anciens

PARIS. Avec l’arrivée du mois de décembre, le rythme des ventes se fait plus soutenu et leur contenu plus riche. Le 4 décembre sont ainsi dispersés à Paris un tableau de Renoir, une Jeune Femme debout à la robe grise sur fond rose estimée à 275 000 € (Ferri), la collection du numismate Michel Bonhomme (Fraysse) ou un exemplaire du Gargantua de Rabelais illustré par Derain (Christie’s ). Dans le domaine des œuvres graphiques, le choix est également vaste : œuvres sur papier du XXe siècle (Tajan) ou deux cents lots de dessins anciens, composant un panorama qui mène du XVIe à la fin du XIXe siècle (Piasa).

Lavis, graphites et sanguines
Dans cette dernière, les écoles nordique, italienne et française des XVIIe et XVIIIe siècles sont représentées. Le Bosquet de bouleaux de Lucas van Uden, l’un des paysagistes actifs dans l’entourage de Rubens (18 000 €), côtoie ainsi une remarquable tête d’expression de Giambattista Tiepolo (60 000 €). Sanguine sur papier bleu, elle constitue un contrepoint aux nombreux lavis du maître vénitien. Dans le domaine français, on note une chaleureuse Nativité de François Boucher (30 000 €) ou une austère esquisse d’Eustache Le Sueur provenant de la collection de Philippe de Chennevières, conservateur du Musée du Luxembourg dans les années 1860. L’une des pièces les plus attendues demeure cependant Mademoiselle Cécile Delessert (180 000 €), l’un des portraits au graphite dans lesquels Ingres associe le traitement extrêmement détaillé des traits et la simple ébauche des corps.