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Un salon au rythme de la feria

Derrière ses airs de manifestation régionale, le Salon des antiquaires de Nîmes entend bien s’ouvrir sur l’étranger.


Salon des antiquaires de Nîmes, 2001.
© Salon des antiquaires de Nîmes.
NÎMES. De par sa place sur le marché de l’art français - en huitième position en termes de fréquentation et de superficie -, le salon nîmois maintient sa position derrière Dijon et Toulouse et continue à s’affirmer en termes de prestige. «En 1970, lorsque l’idée de créer un salon a germé dans l’esprit de deux ou trois antiquaires de la région, personne ne s’attendait à une telle évolution. Trente-trois ans après, on compte plus de cent vingt exposants», constate Simone Gille, organisatrice de l’événement. Malgré la présence de trois galeries parisiennes (Ma grand-mère avait les mêmes, Regard et Sandrin’or) et d’une galerie allemande (L’Escalier de cristal, Messtetten), la grande majorité des participants proviennent du grand sud-est. Réparties en deux catégories - «Antiquités» et «Antiquités Prestige» - les pièces affichent également leur pedigree régional : armoires de mariage, commodes ou buffets à glissants témoignent d’un style provençal ou languedocien.

Entre faïence et culture taurine
À la fidélité des participants s’ajoute la régularité de la fréquentation : près de 15 000 entrées chaque année. Peut-on parler d’un salon régional ? Pas tout à fait. Selon les organisateurs, la manifestation commence à se faire connaître en dehors des frontières françaises. «On constate depuis peu une augmentation de 15% de visiteurs étrangers, principalement des Espagnols, des Italiens et des Belges. Durant la journée de déballage, il n’est pas rare de rencontrer des professionnels américains ou japonais». Cette année, outre des faïences traditionnelles, des bijoux anciens et de la vaisselle d’époque, la tradition locale est mise à l’honneur avec l’exposition «Tauromachies nîmoises» organisée par le Musée des cultures taurines de la ville, ouvert en mai dernier.


 Stéphanie Magalhaes
02.12.2002