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Nationale des Beaux-arts : 112 ans après

La manifestation parisienne perpétue la tradition des grands salons du XIXe siècle.


Edgar Chahine, Le Bar, 1902.
© Salon de la Nationale des
beaux-arts, 2002.
PARIS. Devant les refus injustifiés de certaines œuvres par les membres du jury du Salon des artistes (1798) ou du Salon des refusés (1863), Jules Ferry prend l’initiative de créer, en 1881, la Société des artistes français pour mettre fin à l’intervention de l’administration dans ce type de manifestation. En 1889, le groupe se scinde et une nouvelle organisation se met en place, la Société de la Nationale des beaux-arts. Ses membres fondateurs se nomment Ernest Meissonier, Rodin, Puvis de Chavannes ou Bracquemont tandis que l’on trouve parmis les exposants Corot, Monet, Carpeaux ou Ingres. Destiné à accompagner la promotion d’artistes contemporains, le Salon de la Nationale des beaux-arts s’installe au Grand Palais, puis au Carrousel du Louvre à partir de 1998. «Il s’agit avant tout d’un salon historique. Outil de promotion pour les jeunes talents, cette manifestation permet également de rendre hommage aux anciens sociétaires comme, pour la présente édition, Edgar Chahine (1874-1947) et André Dunoyer de Segonzac (1884-1974)», déclare Nisette Denice, commissaire du salon.

Les artistes au Carrousel
Quatre cent soixante exposants sont présents cette année. Des artistes confirmés comme Jansem, Michel De Gallard, Françoise Adnet ou Jean-Pierre Allaux exposent aux côtés de jeunes plasticiens français et de représentants sélectionnés par les trois délégations étrangères : le Japon, la Corée et la Finlande. Les œuvres sont réparties en quatre sections : la peinture, la sculpture, la gravure et l’Art déco qui occupe, cette année, le cœur du salon. «Nous avons souhaité mettre en avant les arts textiles avec, entre autres, quatre tapisseries de Jean Lurçat». Comparé à la FIAC ou Art Paris, ce salon historique ne rivalise pas en termes de fréquentation (seulement 10 000 visiteurs en 2001) mais entend bien continuer à honorer la mémoire de ses fondateurs.


 Stéphanie Magalhaes
20.12.2002