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Marché

Miami, carrefour des Amériques

Plus de 150 galeries de 32 pays différents se rassemblent sur les côtes de Floride pour célébrer la 13e édition d’Art Miami.


Bessie Liddle, Iltjiltjari Land.
© Art Miami.
MIAMI. Après le succès de la première d’Art Basel Miami Beach (5-8 décembre 2002), c’est à Art Miami de faire ses preuves au Convention Center. Le marché de l’art contemporain semble prendre ses marques et les collectionneurs américains ne peuvent que s’en réjouir. Depuis quelques années, la ville de Miami, considérée comme le domicile favori des milliardaires retraités, change de visage et devient le lieu d’implantation privilégié des galeries d’art. Après l’ouverture du Museum of Contemporary Art (MOCA) en 1996, le Whitney Museum of American Art a choisi, selon le Herald Miami, d’installer prochainement une de ses antennes dans une ancienne usine de chaussures de la ville.

La ruée vers l’art contemporain
Pourquoi le continent américain est-il si prisé ? «C’est surtout une question de mentalités. Aux États-Unis comme en Allemagne, quand les gens aiment, ils achètent, quelle que soit leur classe sociale, dans une fourchette de prix allant de 100 à 10 000 €. Ce marché n’existe pas en France où seule une minorité d’amateurs a une œuvre d’art contemporain dans son salon. C’est pourquoi les galeries françaises sont si présentes dans les manifestations américaines», explique Leila Mordoch (Paris) fidèle du salon depuis douze ans. Des exposants des quatre coins du monde présentent leur sélection : Fucares (Madrid), la Galleria Tega (Milan) ou Adriana Schmidt (Allemagne) ainsi qu’une dizaine d’établissements parisiens, dont la très médiatique galerie Got et la galerie Marion Meyer. Bien que les exposants américains restent majoritaires - quarante-sept galeries d’Amérique du Nord et près de trente d’Amérique du Sud - la manifestation semble s’ouvrir sur les pays d’Europe de l’Est comme la Pologne (Art Gallery Pi) ou la Russie ( Krokin gallery). Cette année, un hommage particulier est rendu aux artistes du groupe Cobra. «Pour l’occasion nous avons choisi de présenter des œuvres de Corneille et de Karel Appel, mais aussi des travaux récents d’Arman, des pièces de César et une sérigraphie d’Andy Warhol, Marilyn», explique l’un des responsable de la galerie Anne Lettrée (Paris).


 Stéphanie Magalhaes
10.01.2003