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Expositions

La passion selon Suzanne Tarasiève

De Barbizon à Chinatown : la galeriste inaugure son premier espace parisien.


Suzanne Tarasiève
© Françoise Monnin.
«J’ai toujours les jetons. Mais il faut tenter des aventures. Prendre des risques en permanence. L’état passionnel, c’est le seul moyen d’exacerber le meilleur qui est en nous» : ce que dit Suzanne Tarasiève aujourd’hui, en inaugurant son espace du treizième arrondissement, elle le mettait déjà en pratique, en 1978, lorsqu’elle ouvrait sa première galerie, à Barbizon, avec une exposition consacrée à l’École de Paris. Elle le disait aussi en 1988, en inaugurant son second espace barbizonais, avec les nouveaux fauves allemands. L’exposition inaugurale réunit huit jeunes créateurs repérés à travers le monde, et peu connus à Paris. Certains ont déjà été remarqués à la Documenta de Cassel, à la Biennale de Venise ou à la Pinacothèque de Munich.

Pour les «fous»...
Car elle est partout, Suzanne. Entre New York et Athènes, elle découvre, elle suit, elle s’informe. Une vraie galeriste, engagée et engageante ! «J’ai toujours privilégié le collectionneur. J’ai un respect profond pour celui qui franchit ma porte ; il faut qu’il se sente bien». Paris ? Voilà vingt ans qu’elle y pense. Le passage à l’acte ? «Le conseil d’un visionnaire, pour lequel j’ai beaucoup de respect et d’amitié : le collectionneur Marcel Brient». Alors, comme d’habitude, Suzanne fonce. Les vitrines ont été posées le 8 janvier. L’accrochage a eu lieu le 9 : 240 m2, deux niveaux, beaucoup de lumière et de couleur, et Suzanne, bien sûr, avec ses plumes, ses strass et ses hauts talons en plexiglas. Bock, qui est néo-dada, présentera plutôt des performances. Ohlen, qui vient du monde punk, des sculptures sonores. Tokarsky, des aquarelles monumentales. Butzer, un nouvel expressionnisme. Certaines pièces ne concerneront que «les musées ou les collectionneurs fous», D’autres, à partir de 2 000 €, tenteront beaucoup de monde...


 Françoise Monnin
10.01.2003