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Marché

Le Prince Rainier et Albert de Monaco à l'inauguration


Paire d'urnes de Sèvres sur le stand Perrin


Filippo Lippi, Vierge à l'enfant, chez Fabrizio Moretti


Monaco accueille les happy few

La Biennale internationale des antiquaires s'est ouverte le 1er août dans un climat favorable.

Les 27 exposants de la XIVe Biennale de Monaco ont encore une fois su attirer l’attention des visiteurs sur le Rocher (30 000 environ sont attendus). Depuis 1975, la formule reste la même : une sélection rigoureuse des meilleurs antiquaires, joailliers et galeries d’art réunis au Sporting Club, un lieu propice pour créer l’ambiance intime d’un cabinet de curiosité, et des horaires d’exposition adaptés, de 16h à 21h - après le bain ou avant le Casino- la première quinzaine d’août. On y croise des gens fortunés, qui peuvent être aussi de véritables collectionneurs. En particulier des Américains, Français, Suisses, Anglais et Italiens venus chercher quelques pièces de mobilier à plus d’un million de francs, le prix du rare et beau.

Le XVIIIe siècle français et italien domine. Les stands du Parisien Mikaeloff, de Gismondi, présent à Paris et Monte-Carlo, ainsi que du monégasque Adriano Ribolzi sont particulièrement riches de décoration. Chez ce dernier, on remarque particulièrement une paire de fauteuils d’apparat monumentaux italiens, datant de la fin du XVIIe siècle. Les antiquaires Perrin présentent un rarissime miroir en verre églomisé ainsi qu’une magnifique armoire de Thomas Hache, époque Louis XIV, aux Renommées en bois polychrome. Chez Maurice Segoura , une commode signée Delome, d’époque Louis XV, en panneaux de marqueterie à fleurs, issue de la collection Rothschild, est à admirer... ou à emporter pour près de 8 millions de francs.

Les tableaux vénitiens rivalisent de finesse sur plusieurs stands. Avec des peintures orientalistes, le Belge Berko séduit davantage une clientèle du Moyen-Orient , venue en priorité s’offrir bijoux et parures signés Garland, Fred, Van Cleef & Arpels, Mauboussin, Zendrini, Viviane Debbas ou Graff, le numéro 1 mondial du diamant dont le stand brille de mille feux. Des tableaux de maîtres modernes de la galerie française Boulakia et de la londonienne Alexia Goethe, des primitifs flamands à la galerie St Honoré, des primitifs italiens chez les florentins Fabrizio Moretti et Luigi Bellini viennent compléter l’exposition.


 Armelle Malvoisin
10.08.2001