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Marché

Louise Weiss se lance dans la mécanique

Voitures et missiles s’affichent dans la rue du XIIIe arrondissement parisien.


Yvan Salomone, Sans titre,
2003, peinture sur papier, cadre
bois, 104 x 145 cm.
© Galerie Praz-Delavallade.
PARIS. Récemment inaugurée rue du Chevaleret, la galerie Suzanne Tarasiève présente des toiles de jeunes artistes allemands. Enfin arrivées en galerie parisienne, voici celles - grand format - de Dubossarsky et Vinogradov (de 3 800 à 22 000 €), exposées à la foire de Berlin l’automne dernier, dont l’érotisme volontairement grossier est un clin d’œil ironique au réalisme socialiste et plus généralement à l’art de commande. Voici également celles de Markus Oehlen (18 000 €) qui abordent le monde de la technologie par la peinture. Praz-Delavallade montre les énigmatiques aquarelles d’Yvan Salomone, tandis que chez Jousse Entreprise, Philippe Meste, après avoir attaqué le port de Toulon, compile les crashes de missiles dans une vidéo courte mais spectaculaire. Patrick Corillon, exposé par In Situ Fabienne Leclerc, poursuit ses jeux sur la visualisation du langage verbal. Il invite le regardeur à devenir actif : dans La Mémoire de l’œil, celui-ci, en manipulant une boule, agit sur un texte projeté en vidéo. En tournant sur eux-mêmes les «Oblomons», des machines trotteuses, il s’agit de faire défiler des histoires familiales. La surprise de ce début d’année vient surtout de la galerie Kreo où Jerszy Seymour , un jeune designer encore peu exposé en France, revisite la Ford Escort XR3 pour la transformer en une chambre à coucher blanche des plus «pop». Moulée dans du polyuréthane expansé et équipée d’un canapé-lit, cette drôle de voiture intitulée Bonnie & Clyde est vendue à 30 000 €, pour un tirage à trois exemplaires. Quand art et design industriel croisent leur chemin…


 Frédéric Maufras
20.02.2003