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Marché

Paire de soupières en forme de cochons, porcelaine de Chine, vers 1820
© A & J Speelman Ltd.


Paris, capitale européenne de l’art asiatique ?

Le nouveau Salon international d’art asiatique, qui ouvre aujourd'hui dans les salons de l’hôtel Dassault, réunit une vingtaine d’exposants européens, parmi les meilleurs dans leur spécialité.

Depuis près de cinquante ans, Paris n’est plus une place majeure pour l’art asiatique. Le marché se situe en Asie à Hong Kong et un nombre important de transactions se font à New York lors de la très réputée International Asian Art Fair. Enfin, Londres reste une place de choix pour le marché européen. Depuis deux ans, le marché parisien reprend du poil de la bête grâce à l’initiative de marchands français qui ont créé l’Automne asiatique. La réouverture récente du musée Guimet a convaincu les grands antiquaires anglais et belges de créer à Paris un salon spécialisé sur les arts d’Asie, le premier en Europe.

Le salon couvre toutes les formes et toutes les périodes de création de l’Antiquité à nos jours. La gamme des prix va de 5 000 francs à 10 millions de francs mais il faut souvent compter au-delà de 50 000 francs pour acquérir une pièce de collection. Les plus grands spécialistes sont présents, notamment les anglais Jules Speelman amateur d’objets de la Chine et Richard P. Marchant qui expose des porcelaines de la Compagnie des Indes, le marchand belge Gisèle Croës, le parisien Robert Burawoy passionné d’armes et d’armures japonaises et le français Robert Fleischel installé au Japon, spécialiste des netsuke, ces petites sculptures en ivoire ou en bois. Les marchands français de l’Automne asiatique n’ayant pas réussi à s’entendre avec les organisateurs du salon, ils continuent de leur côté leur formule d’expositions individuelles prévue le mois prochain, à Paris également.


 Armelle Malvoisin
05.10.2001