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Marché

Bruxelles en veine cosmopolite ?

Alors que les artistes suivent de très près l’actualité internationale, les galeries du monde entier se retrouvent pour la 21e édition d’Artbrussels.


Robert Gligorov, Boom,
2002, 100 x 100 cm.
© Galerie Aeroplastics.
BRUXELLES. Depuis sa création en 1968, Artbrussels est marquée par une croissance continue. «Dans un souci qualitatif, nous ne voulons pas dépasser les cent quarante-cinq exposants. Un comité de sélection internationale a pour mission de choisir la “crème” de l’art contemporain. Les exposants étrangers ont toujours été plus nombreux - trente-quatre galeries allemandes, vingt-deux françaises et neuf italiennes - que les Belges qui ne représentent que le quart des participants», explique Karen Renders, commissaire de la foire. L’impact régional est important : plus de 25 000 visiteurs sont attendus.

Les artistes et la guerre
Depuis quelques années déjà, la photographie est plus présente sur les stands. Pourtant, cette technique artistique a encore du mal à se faire une place sur le marché de l’art contemporain. «Cela fait trois ans que je participe à ce salon et je suis content du résultat. Les amateurs se montrent souvent plus intéressés par des travaux dits classiques que par les avant-gardes. Nous présentons cette année les œuvres de Guillaume Janot, artiste travaillant essentiellement sur les grands thèmes de la photographie», constate Alain Gutharc, de Paris, qui espère la venue des collectionneurs malgré la crise. La morosité ambiante risque-t-elle d’ébranler la stabilité de la foire belge ? Karen Renders ne semble pas être inquiète : «La Bourse n’est pas encourageante mais l’art contemporain reste une bonne alternative de placement». L’actualité est pourtant bien présente. Other peoples lives (2002), installation de John Isaacs, met en scène un char transformé en maison (Galerie 20.21), le choux-fleur, Boom (2002), de Robert Gligorov, illustre les effets d’une explosion atomique (Galerie Aeroplastics) tandis que Shirin Neshat photographie deux femmes assises sur un canon dans Wall of dream (Galeria Filomena Soares). Faut-il y voir ses rêves ou ses cauchemards ?


 Stéphanie Magalhaes
04.04.2003