Louis XVII : jamais roi, déjà en vente

PARIS. Né en 1785 à Versailles, le second fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette, Louis Charles devient dauphin en juin 1789 lors du décès de son frère aîné. L’enfant échappe à sa destinée royale mais subit le même sort que toute sa famille : la fuite, l’arrestation à Varennes le 25 juin 1991 et la détention à la prison du Temple. Contrairement à ses parents, il échappe à l’exécution et est confié au cordonnier Simon. Le manque d’éléments historiques sur la période qui suit explique les nombreuses versions proposées par les historiens. L’enfant décède le 8 juin 1795, à l’âge de 10 ans, d’une affection cervicale d’origine tuberculeuse et est enterré au cimetière Sainte-Marguerite. Pour mettre un terme aux doutes qui planaient sur l’authentification du corps du jeune défunt, l’historien Philippe Delorme a fait procéder, il y a trois ans, à une analyse ADN du cœur de l’enfant qu’il a comparé à une mèche de cheveux de Marie-Antoinette. Pourtant, le mystère persiste… La vente Piasa devrait attirer les nostalgiques des journées révolutionnaires comme les férus d’histoire de France. Les pièces présentées apporteront-elles des éléments supplémentaires pour résoudre l’énigme de « l’Enfant du Temple» ?

De la page d’écriture aux aiguilles à tricoter
Plus de 500 lots sont proposés à la vente. En dehors des miniatures, des médailles et des bibelots divers, la collection d’Alain Bancel détient des pièces de grandes valeurs comme la page d’écriture du dauphin réalisée en prison (10/12 000 €) ou la moitié d’un costume bleu - souvenir partagé par deux fidèles des Bourbons - qu’il portait à l’âge de sept ans. Les dernières heures du couple royal sont également évoquées par des pièces émouvantes comme la chemise portée par Louis XVI quelques heures avant son exécution (5/8 000 €), les aiguilles à tricoter en ivoire de Marie-Antoinette (4/5 000 €) et la clef en fer forgé de la cellule de la prison du Temple (5/6 000 €)… qu’ils auraient bien possédé.