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Le courant passe à Mulhouse

Le musée EDF-Electropolis rouvre ses portes après plusieurs années de travaux.


© Musée EDF-Electropolis
MULHOUSE. 1752 : Benjamin Franklin démontre que la foudre est un phénomène électrique. 1800 : Alessandro Volta invente la pile. 1820 : André Marie Ampère baptise le courant électrique. De la fin du XVIIè siècle à nos jours, la fée électricité n’ a cessé de livrer ses secrets et ses infinies possibilités d’utilisation : téléphone, cinéma, électroménager… Le musée conçu par EDF s’est donné comme objectif d’offrir au public un parcours dans l’histoire de ce phénomène qui fait aujourd’hui partie de notre univers quotidien. Construit en 1987, l’établissement a ouvert ses portes pour la première fois en 1992. En 1996, il reçoit le label de musée contrôlé, preuve officielle de l’intérêt de ses collections. « La première tranche de restauration des espaces consacrés aux collections permanentes a commencé courant (sic) 2001 sur une surface de 500 mètres carrés. Le 28 mai prochain, nous inaugurerons la seconde tranche des travaux et 1500 mètres carrés supplémentaires. L’aspect innovant de ce projet réside essentiellement dans la muséographie » explique Catherine Blanchard, responsable scientifique du musée. La scénographie des salles a été confiée à l’agence canadienne GSM qui a su associer l’aspect pédagogique des collections à une volonté d’interactivité . A chaque époque son ambiance… « Pour comprendre les premières théories sur le fluide électrique, le visiteur est immergé dans un décor de cabinet de curiosités tandis que la fin du XIXè siècle est évoquée par le rappel des Expositions universelles et du premier tramway électrique ». Entre la première machine électrostatique et la yaourtière en plastique orange, les salles regorgent de pièces surprenantes comme ce premier groupe électrogène sauvé de la destruction en 1901. « Ce monstre de fer et de mécanique de plus de 170 tonnes était utilisé dans une usine de la ville. Aujourd’hui il est au centre des collections et bénéficie d’une recontextualisation visuelle et sonore ». Bien que tous ces objets fassent encore partie d’un patrimoine proche, qui connaissait l’existence du théâtrophone ? Cet appareil permettait à tous les abonnés du téléphone d’écouter en direct et en son stéréophonique des opéras comme l’Aiglonde Sarah Bernhardt ou la Merde Debussy.


 Stéphanie Magalhaes
02.06.2003