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Expositions

Secchiaroli, paparazzo de Fellini

Cent cinquante tirages souvent inédits racontent le photo-roman d'une vie haute en contraste, traversée de voyous et de stars de cinéma.


Tazio Sacchiaroli, Federico
Fellini prépare un acteur du
film Amarcord
, 1947
© Musée Nicéphore Niépce
Après l'hommage de Festival de Cannes à Fellini, le musée Nicéphore Niépce célèbre la carrière de son photographe. Tirage originaux, notes et documents vibrent comme la version très originale des grandes heures du cinéma italien. La carrière de Secchiaroli commence en 1960 et couvre près d'un quart de siècle pendant lequel le photographe travaillera pour Visconti, de Sica, Antonioni, Pasolini, Mankiewicz et plus particulièrement pour l'auteur de la Dolce Vita. A ces images qui suffiraient à notre bonheur, l'exposition ajoute celles des temps héroïques vécus par Secchiaroli avant son accès à l'Eden des studios. Orphelin de père à 16 ans, le jeune Tazio commence sa vie dans la gène et les petits boulots de l'immédiat après guerre. Laborantin photo, il intègre en 1952 l'agence romaine Vedo au moment où la presse italienne trouve un nouvel enjeu auprès d'une classe de reporters qui ne tarderont pas à être étiquetés "paparazzi". La vie est dure, les photographes travaillent comme des voleurs à l'arraché, on ne compte plus les coups reçus. Mais à tant se frotter à la jet set, on finit par s'y intégrer, avec flash et lambretta. Fellini qui savait reconnaître ses caractères, avait fait du paparazzo un personnage de la Dolce Vita. Les conseils avisés de Secchiaroli et bientôt son amitié seront son passeport pour Cinecittà.


 Hervé Le Goff
07.07.2003