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Patrimoine

Sint-Martens-Latem, un Pont-Aven flamand

Aujourd’hui bourgade très résidentielle des faubourgs de Gand, Sint-Martens-Latem (Laethem-Saint-Martin) connut, de la fin du 19è siècle à l’entre-deux-guerres, une activité artistique des plus intenses.


© Olivier Reneau
Souvent comparé à Pont-Aven ou Barbizon, ce village situé sur les bords de la Lys fut une vraie terre d’exil pour les artistes souhaitant fuir les effets néfastes de la révolution industrielle. « C’est la nature qui nourrit l’intégrité et l’authenticité de l’homme » déclarait Jean-Jacques Rousseau. C’est en partie sur ces principes que trois générations d’artistes vont se succéder durant quarante ans à St-Martens-Latem. Parmi eux : Albyn Van den Abeele et George Minne pour les précurseurs, suivis par Constant Permeke et les frères De Smeet, rejoints à partir des années vingt par Albert Saverys ou Hubert Malfait. Parmi la demi-douzaine de musées qui retracent cette histoire, le plus étonnant par son cadre est sans doute celui consacré à Edgar Gevaert et George Minne. Il ne faut en effet pas hésiter à emprunter un chemin de terre pour découvrir, dans une clairière, un charmant cottage construit par Gevaert lui-même et désormais reconverti en lieu d’exposition. Non loin, l’ancienne maison de Gustave de Smet, typique par son bardage en bois, mérite aussi le détour.


 Olivier Reneau
11.07.2003