Salon d'art asiatique : un essai à confirmer

De l’avis de tous les professionnels exposants ou visiteurs, « c’est un bon salon ». Le premier salon international d’art asiatique a fermé ses portes au public hier soir. Une vingtaine de marchands européens, anglais et belges principalement, dont quelques grosses pointures internationales comme Richard Marchant, Jules Speelman et Gisèle Croës, ont exposé leurs trésors. Jean-François Jarrige, le conservateur du Musée Guimet, a été tellement impressionné par la qualité du salon qu’il a convié des antiquaires français et étrangers à une visite guidée privée ce jour. Plusieurs objets étaient dignes d’un musée. Chez Mirna Meyers, par exemple, une exceptionnelle stèle bouddhique de Chine datée du VIe siècle attendait preneur pour plusieurs millions de francs.

Les visiteurs ont porté beaucoup d’intérêt au stand de la londonienne Jacqueline Simcox, spécialisée dans les textiles chinois du 2e au 18e siècle, un domaine peu connu en France mais qui plaît déjà en Suisse et en Allemagne. Elle espère faire connaître ce marché en Europe. « ». Aussi elle n’est pas surprise de n’avoir rien vendu. Pour la plupart des exposants également, l’échec commercial est total. Surtout pour les très grands antiquaires qui ne proposaient rien en dessous de 100 000 francs. Quelques marchands ont tout de même réalisé quelques transactions comme l’Anglais Greg Baker. Il a cédé un Jizai du 19e siècle, une pièce sculptée japonaise pour suspendre le thé, pour 30 000 francs et quelques bronzes anciens entre 10 000 et 70 000 francs. Il compte bien revenir l’an prochain. Si le salon a lieu à nouveau… car les marchands parisiens qui montent un événement concurrent en septembre 2002 dans les jardins des Tuileries, en même temps que la biennale des Antiquaires, pourraient semer la zizanie.