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Marché

David Mach (né en 1956)
Lanark II, 1998
Sculpture originale d'une édition à 4 exemplaires
Assemblage de cintres métalliques, n° 1/4
43 x 51 x 60 cm
© David Mach. Courtesy Galerie Jérôme de Noirmont


Galeries de nuit à Matignon

Ce soir, 72 galeries et antiquaires ouvrent leurs portes dans le quartier Matignon-Saint-Honoré, un emplacement devenu stratégique avec l'arrivée des auctioneers.

Avec 7 inaugurations de nouveaux espaces et une trentaine de vernissages, le quartier est particulièrement dynamique cette année. Pour la première fois, le marchand Didier Aaron a souhaité participer avec une exposition sur la peinture de chasse et de paysage. Les Nocturnes démarrent avec la Fiac. « Il s’agit de profiter d’une actualité sur l’art pour ouvrir les portes de prestigieux établissements aux collectionneurs de passage à Paris, dans un quartier qui n’est pas un itinéraire de promenade comme Saint-Germain », explique Emmanuelle de Noirmont, l’organisatrice de l’événement. Parmi les nouveaux venus, il faut noter la présence, au 136 rue du Faubourg Saint-Honoré, d’Artémis, une société de « private art dealing » qui fonctionne comme une galerie mais uniquement sur rendez-vous. Fondée par le baron Lambert, elle a la particularité d’être cotée en Bourse. En plein aménagement, ses deux dirigeants pour la France, Eric Gillis et François Borne, deux experts en estampes et dessins anciens, font ce soir l’effort de se présenter. Leur activité débutera réellement fin novembre.

La galerie l’Univers du bronze présente au 36, avenue Matignon un second lieu d’exposition consacré à la sculpture du 20e siècle, des bronzes signés Bourdelle, Bugatti ou Pompon. Pour Alain Richarme, « c’est le seul quartier international à Paris. Nous n’irons jamais ailleurs ». « Je suis venu parce que Christie’s est là », insiste le spécialiste de la Chine, Dominique Sibade de la galerie du Dragon, nouvellement arrivée. « Sotheby’s et Christie’s ont donné un coup de fouet au quartier », admet Bertrand Gautier qui fête ses deux ans de présence rue du Faubourg Saint-Honoré, l’un des deux meilleurs axes avec l’avenue Matignon. « L’implantation des deux maisons de vente s’est faite dans un secteur qui était déjà dynamique, ajoute Emmanuelle de Noirmont. Mais cela a joué, notamment sur la rue Jean Mermoz qui attire aujourd’hui les professionnels ».


 Armelle Malvoisin
10.10.2001