Parfum d'Amérique

Ce soir, à 20h30, l'étude Cornette de Saint Cyr propose 190 œuvres pour un raccourci de l’art contemporain. Hétéroclite, la vente couvre toutes les époques, des abstractions géométriques d’Hélion dans les années 30 jusqu’aux dernières créations de Pierrik Sorin ou Tom Wesselmann. Elle juxtapose toutes les techniques : sculpture (une acrylique sur bois découpé de Karel Appel, L’homme avec un chapeau comme le ciel, ou des objets éclatés d’Arman, La colère des violoncelles et Diane et Actéon), photographie (les autoportraits de Roman Opalka ou les body builders d’Andres Serrano) et peinture (de la Nouvelle figuration de Robert Compas à l’expressionnisme abstrait de Sam Francis). Elle fait se côtoyer les artistes les plus en vogue et les grands « classiques ». D’un côté, on trouve Vanessa Beecroft, Nancy Sherman ou Nan Goldin, dont la rétrospective du Centre Pompidou ouvre ses portes cette semaine. De l’autre, ce sont Soulages, Erro, Poliakoff, Beuys ou Rauschenberg.

Particulièrement intéressant, un ensemble d’œuvres américaines des années 1960-1980 en partie issues de la collection d’un amateur parisien. Ce sont d’abord, auprès d'une Kleine Nachtmusik, Mozart de Robert Indiana, les sérigraphies du grand nom du Pop Art, Andy Warhol : deux stars américaines en noir, Silver Liz et One black on black Marylin, estimées respectivement à 6 millions et 1 million FF, mais aussi des fleurs, des dollars... Ce sont aussi des œuvres de Basquiat comme une effrayante acrylique sur toile figurant une tête africaine émergeant des mots et des graffitis pratiquement effacés, comme un hommage rendu par l’artiste à ses racines afro-américaines, un an avant sa mort en 1988.