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Musées

Le Metropolitan voit toujours plus grand

Le Metropolitan Museum de New York vient d'annoncer un plan d'extension d'un coût de 155 millions de dollars.


Cubiculum (chambre à coucher),
de la villa de P.Fannius Synistor
(environ 40-30 av. J.-C.), Boscoreale
Rogers Fund, 1903
© Metropolitan Museum
NEW YORK. C'est déjà un mastodonte de l'art. Mais, fidèle à la maxime qu'il ne faut jamais s'arrêter de grandir, le Metropolitan Museum vient d'annoncer un ambitieux projet d'extension. Le directeur, Philippe de Montebello, a tenu sa conférence de presse, le mardi 24 février, dans le Museum Restaurant, récemment fermé. Pour une raison simple : ce lieu éclairé par une lumière naturelle, va redevenir ce qu'il était avant 1949, c'est-à-dire l'espace consacré aux antiquités romaines et hellénistiques. Dans ce Roman Court ressuscité qui ouvrira en 2007 avec des parois de calcaire et une décoration en forme de colonnes doriques et ioniques, on pourra tripler le nombre d'objets exposés. Ils seront près de 8000. De nouvelles galeries ouvriront également le long de la Cinquième Avenue pour accueillir le bel ensemble de fresques provenant des fouilles de Boscoreale ou de Boscotrecase. C'est là que l'on verra le superbe Cubiculum - ou chambre à coucher - de Boscoreale.

Gare aux voisins
Le deuxième axe sera - parallèlement à ce qui se fait au Louvre - la création d'un grand département des arts d'Islam. Il sera inauguré l'année suivante - 2008 - et permettra de montrer 12000 œuvres. Enfin, l'art moderne et la photographie ne sont pas ignorés puisque de nouveaux espaces occupant près de 1000 m2 seront construits au-dessus des actuelles salles d'Océanie. Pour ces transformations, le Metropolitan Museum conserve sa confiance au cabinet d'architectes Roche, Dinkeloo & Associates. Sa connaissance des lieux doit l'aider à trouver des espaces sans s'étendre horizontalement : la ville refuse en effet que le musée se développe au détriment de Central Park. Comme le rappelait récemment Carol Vogel dans le , les protestations risquent de provenir de l'association des propriétaires de la Cinquième Avenue, exaspérés par les nuisances qu'engendrent les travaux continuels et la forte fréquentation du musée. Ceux-ci n'avaient pas hésité, en novembre dernier, à assigner le musée en justice pour non-respect des règlements municipaux d'urbanisme.


 Charles Flours
01.03.2004