Home > Le Quotidien des Arts > L’Océanie, tout un monde

Le web

http://www.oceanie.org


L'Océanie, tout un monde

Le site développé par le musée de la civilisation de Québec, entre divertissement et anthropologie vient d'être récompensé par un MIM's d'or.

Les produits multimédia du musée de Québec ont le vent en poupe. Après le Stockholm Challenge Award 2001 remis à l’exposition virtuelle «Musées et Millénaires», «Peuples des eaux, gens des îles» vient de remporter le trophée du Marché International du Multimédia dans la catégorie «éducation». Un succès qui s’explique aisément. Si on se contente de l’«Excursion», on est simplement charmé par le large tour d’horizon que propose le site. En suivant le parcours thématique ou en surfant au gré des liens hypertextes, on découvre l’environnement, l’histoire du peuplement, la culture ou les enjeux contemporains d’un continent. Mais attention, il ne s’agit pas d’une présentation aride, abstraite. Tous les atouts du multimédia sont exploités : le système Quicktime VR permet de tourner autour de masques, des vidéos redonnent vie aux danses rituelles des îles Salomon, des animations permettent de visualiser et de comparer les trajets de Magellan, Bougainville ou Cook...

Il ne s’agit pourtant que de la partie visible de l’iceberg. En pénétrant dans la section «Graphes», on accède à la richesse de l’Encyclopédie Culturelle Hypermédia de l’Océanie à laquelle travaille depuis cinq ans une équipe d’océanistes parmi lesquels Maurice Godelier. Comme l’explique le responsable technologique du site, Claude Camirand, «il s’agit de l’interprétation visuelle d’une nouvelle théorie anthropologique, celle des bassins d’attraction». Comme le précise Pierre Maranda, l’un des directeurs scientifiques du projet, il s’agit d’une approche nouvelle qui dérive des neurosciences. Des idées clés sont choisies comme attracteurs et les termes qui leur sont associés sont organisés en grappes de sens, sur des cercles concentriques. Autour des termes vernaculaires, « ancêtres » plutôt que religion, «wantok» (dérivant de «one talk» en pidgin) plutôt qu’urbanisme, des graphiques modélisent la conception du monde d’un groupe social. Avec ses très nombreux liens hypertextes, le site permet ainsi de s’imprégner progressivement du mode de pensée des mélanésiens et des polynésiens.

Evaluation
Design :
Contenu :
Ergonomie :
Animations :



 Zoé Blumenfeld
13.10.2001